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  • : information à Belverne
  • : Développer l'expertise citoyenne. Permettre aux habitants d'un petit village de prendre part à la gestion de leur commune. Services publics, chantiers, urbanisme, budget..., chacun peut s'informer, réfléchir, se forger une opinion sur les sujets dont débat le conseil municipal au niveau local et aussi plus globalement comprendre les grands enjeux du Monde en pleines tribulations...
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zone-hors-tafta.png 

 

      

     

 

 

 

 

 




 

7 janvier 2012 6 07 /01 /janvier /2012 22:40

 

Deux conseillers sont absents. Le technicien ONF est venu présenter l’état d’assiette annuel et la destination des coupes

 

Bûcheronnage

Les coupes prévues sur les parcelles 33 et 7r seront vendues en bloc et sur pied.

L’affouage sera issu des parcelles 27 et 30r. L’exploitation et le façonnage seront confiés au bûcheron habituel dont le travail donne entière satisfaction (photo).



Nettoyage

La valorisation des parcelles regroupées et délimitées cette année, continuera en 2012. La commission des bois assistée du technicien forestier devra établir un plan de gestion de ce patrimoine qui ne manquera pas de fournir quelques lots de nettoyage.

 

 

 

 

 

DSCN1546-travail-exemplaire.JPG

  Un détail du travail soigneux du bûcheron ; ici il a placé une protection entre l’arbre et le stère. 

 

 

Indemnisation sinistre

Suite au vol et à la destruction du véhicule communal, la commune percevra une indemnisation de 3500€. A défaut de pouvoir renouveler le 4X4, ce montant permettra peut-être l’achat d’un petit véhicule utilitaire permettant à l’employée communale de ne pas avoir à utiliser sa voiture personnelle dans l’exercice de son travail.

 

Fontaine

La fontaine du haut du village dont les fuites menaçaient les fondations a été restaurée. Le radier est maintenant solide et des pentes judicieusement établies se chargent d’évacuer tout ruissellement. Hélas, le banc de roche d’où proviennent les blocs dans lesquels ont été taillés les bassins présente un défaut compromettant l’étanchéité de l’ouvrage. Le lit horizontal de la pierre, poreux sur une quarantaine de centimètres, agissant comme un filtre, laisse l’eau s’échapper ; restaurée pour 50 000 €, la nouvelle fontaine fuit presque autant que l’ancienne ! Faudra-t-il s’en contenter en appliquant des enduits cache misère ou cet aléa peut-il être couvert par une assurance ?

 

Fiscalité

Plusieurs citoyens s’inquiètent de l’augmentation du montant de leur taxe d’habitation. L’explication détaillée de cette inflation se trouve ici

 

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 12:21

Effets collatéraux de la réforme de

la taxe professionnelle, sur la taxe d'habitation.

 

Chacun a pu constater en octobre (date de mise en recouvrement des impôts fonciers bâti et non bâti), que l’adoption du pacte financier et fiscal par les communes et la CCRC, n’avait pas eu de conséquence fâcheuse pour le contribuable.

Voici cette fois l’explication des fortes augmentations du montant de la taxe d’habitation, que les Belvernois toujours attentifs n’auront pas manqué de remarquer à la mi décembre, au moment de régler une note plutôt salée.

 

LA TAXE SUR LE FONCIER BATI

Le taux communal de cette taxe a, comme prévu (ici), baissé de 18% passant de 9,6% à 7,87%. Soit 17,3€ de baisse de cotisation sur une base 1000.

Le taux intercommunal de cette taxe a augmenté de 40% passant de 2,85% à 3,99%. Soit 11,4€ d’augmentation de cotisation sur une base 1000.

 

LA TAXE SUR LE FONCIER NON BATI

Le taux communal de cette taxe a, conformément aux engagements pris, baissé de 18% passant de 43,45% à 35,63%.

Le taux intercommunal de cette taxe s’il avait augmenté de 40% serait passé de 10,09% (en 2010) à 14,13% cette année, or il atteint 18,97%. Cette inflation de 88% n’entraînant pas d’augmentation de l’impôt, personne ne s’en est plaint.

 

Globalement, le montant total payé par les contribuables pour ces deux taxes est resté stable et aurait même un peu diminué.

 

LA TAXE D’HABITATION

Le taux communal de cette taxe a, conformément aux engagements annoncés, baissé de 18% passant de 4,69% à 3,85%.

Le taux d’imposition intercommunal quant à lui, explose et passe de 1,15% l’an dernier à 13,01% en 2011 ; soit une progression de plus de 1000%. Heureusement, avant même d’observer la variation extraordinaire des taux, chacun a pu constater que l’augmentation de son montant d’imposition, même si elle est conséquente, n’atteint pas de tels sommets. Que s’est-il passé ?

Cette inflation vertigineuse est un effet collatéral de la suppression de la Taxe Professionnelle (TP) qui comporte, entre autres dispositions d’accompagnement (1), un transfert de taxe entre le département (la colonne a disparu pour la taxe d’habitation) et la communauté de communes. Si la valeur locative moyenne est plus faible sur la commune que sur le département, ce qui est notamment le cas des communes et communautés plutôt pauvres comme la nôtre, cette opération entraîne mathématiquement une augmentation du montant de la taxe d’habitation. Afin d’éviter cet écueil, la solution technique a conduit à déterminer de nouveaux taux dits “rebasés”. La procédure a été menée à rebours, partant du produit fiscal attendu avant transfert, donc sans rebaser, les services fiscaux ont modulé le taux de la taxe d’habitation pour que le rendement global de la fiscalité locale ne soit pas affecté par la réforme.

Cette manœuvre, en faisant porter le poids de l’ajustement sur la seule taxe d’habitation, n’a pas augmenté l’effort fiscal, mais a juste créé une distorsion dans sa répartition. L’année prochaine, une modulation de l’ensemble des taux pourrait, si elle était votée, et sous réserve du respect des règles dites “de lien”, permettre de retrouver une pression fiscale par catégorie de taxe équivalente à celle de 2010.

Toutefois cet incident attire notre attention sur le fait que la suppression de la TP payée par les entreprises est compensée -au moins en partie- par un transfert d’impôts payés par les particuliers.

 

Evolution de la répartition de la pression fiscale. (Source : Trésorerie de Champagney)

 

Produit global communes +CCRC

Différence

Evolution

Sans transfert

Avec transfert de fiscalité

TH

1 630 063 €

1 829 672 €

199 609 €

+ 12,25%

TFB

1 654 911 €

1 487 101 €

- 167 810 €

- 10,14%

TFNB

152 122 €

140 749 €

- 11 373 €

-7,48%

Total

3 437 096 €

3 457 522 €

20 426 €

+ 0,59%

 

(1) La suppression de la TP entraîne, outre le transfert au bloc communal (communes et EPCI) de la part départementale de la taxe d’habitation, la création de nouveaux impôts pour les entreprises : la CET (Contribution Economique Territoriale) elle-même composée de la CFE (Cotisation Foncière des entreprises) et de la CVAE (Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises) ainsi que l’IFER (Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux).

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8 octobre 2011 6 08 /10 /octobre /2011 20:16

La crise des ânes  (*) 

 

 

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 € l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien un peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale… On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

Depuis leur île des Bermudes achetée à la sueur de leur front, le banquier et les deux escrocs qui étaient trois frères ; les frères Marchés, ont très généreusement, promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

On ne connaît pas la fin de cette histoire ; on ignore ce que firent les villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?

 

 

(*) D’après une fable espagnole dont l’auteur m’est inconnu

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 08:04

 

Voici l’explication des fortes variations de taux que les Belvernois les plus observateurs n’auront pas manqué de remarquer à la réception des avis d’imposition locale.

 

Dans le cadre de la réforme des collectivités territoriales, le législateur met en place des dispositions qui visent à renforcer les intercommunalités. L'article 7 de la loi de programmation pluriannuelle des finances publiques 2009-2012 (n° 2009-135 du 9 février 2009) impose une norme d'évolution « zéro volume » de l'ensemble des concours de l'État aux collectivités territoriales.

En raison de cette contrainte, le mécanisme retenu dans le projet de loi de finances pour 2011, qu’on le qualifie d’astucieux ou de pervers, fera que les dotations supplémentaires auxquelles pourront prétendre les communautés territoriales qui joueront le jeu, seront ponctionnées (ou ne seront plus versées, ce qui revient au même) aux plus rétives qui devront soit survivre avec moins d’argent, soit –plus vraisemblablement- solliciter davantage leurs contribuables.

Lorsqu’on a compris les mécanismes à l’œuvre, on ne peut que s’indigner. Comment accepter les objectifs poursuivis (la perte d’autonomie des communes, le transfert progressif sur les ménages du financement des intercommunalités…), la procédure employée (le bâton plus que la carotte), l’injustice du dispositif dont les collectivités les plus riches se sont partiellement ou totalement exonérées (Aujourd'hui, le Coefficient d’Intégration Fiscale (1) concerne l'ensemble des EPCI à l'exception des communautés urbaines dont la dotation est forfaitisée.

 http://www.senat.fr/commission/fin/pjlf2011/articles/85/850.html).

Alors il faut dénoncer ces attaques systématiques du gouvernement contre les dispositifs de solidarité du système auquel il veut substituer sa politique égoïste. Il faut résister si possible mais serait-il pour autant responsable de priver notre collectivité de cette ressource supplémentaire ou d’en reporter le financement sur les citoyens contribuables de notre communauté ?

 

Le dispositif de renforcement de l’intercommunalité imaginé par les services de l’état a été présenté en détail aux élus par un cabinet spécialisé. Sa mise en œuvre décidée par le conseil communautaire de la CCRC, réuni le 21 avril 2011, se traduit d’abord par l’élaboration et la signature d’un pacte financier et fiscal liant la CCRC à ses communes membres. Ce pacte prévoit que les communes transfèrent à la CCRC, 4,91% de leur produit fiscal attendu en 2011 ET que la CCRC les rembourse avec une petite bonification. Cet accord devrait générer une augmentation de la DGF versée par l’état à la CCRC.

Si cette bonification de la DGF attendue n’est pas chiffrable à priori, puisqu’elle dépend du nombre de collectivités qui ne s’engageront pas, on en connaît le principe. Plus la volonté de mise en commun des ressources fiscales est forte (l'intégration fiscale), plus le montant de la dotation globale de fonctionnement s'apprécie. Techniquement, pour augmenter le CIF, il faut augmenter la part relative des taxes locales, versée au profit de la communauté.

Les simulations réalisées font apparaître, grâce à cette opération, une augmentation du CIF qui passera de 0,2488 à 0,3405. Pour atteindre cet objectif raisonnable afin de bénéficier d’une amélioration sensible de DGF tout en permettant de conserver une relative mais nécessaire autonomie aux communes, l’évolution des taux des taxes locales sera la suivante :

- augmentation de 40% des taux d’imposition intercommunaux

- diminution de 18% des taux communaux

En résumé, le pacte financier et fiscal qui a été conclu entraînera :

- Pour la CCRC un accroissement des ressources, uniquement grâce à la perception d’une DGF bonifiée.

- Pour les communes, chacune bénéficiera individuellement d’une partie de la bonification de DGF perçue par la Com. Le calcul de ce petit bonus correspond au montant qu’aurait généré une augmentation de 1% des taux communaux. Cette somme viendra s’ajouter au reversement intégral (2), par la CCRC, des produits fiscaux qui lui ont été transférés

- Pour les contribuables, l’impact est neutre car la baisse des taux communaux compense TOTALEMENT la hausse des taux intercommunaux.

 

(1) Qu’est-ce que le Coefficient d’Intégration Fiscale (CIF) ? Le CIF est calculé, pour l'ensemble des EPCI, à partir du produit fiscal des quatre impositions directes locales, auxquelles il faut ajouter, le cas échéant, le produit de la fiscalité additionnelle pratiquée par l'EPCI de même que la taxe professionnelle de zone. Est également prise en compte la redevance pour enlèvement des ordures ménagères.

Exemple :

Pour 4 € versés, si la commune en perçoit 3 et la Com de Com 1, le CIF est de 1/4= 0,25

Toujours pour la même contribution, si la commune perçoit 2,5 et la Com 1,5, le CIF passe à 1,5/4= 0,375

 

(2) Ce reversement intégral sera effectué sous la forme de “fonds de concours” ; c'est-à-dire d’aides accordées aux communes pour le financement d’actions éligibles (ces participations ne peuvent couvrir plus de 50% des dépenses engagées).

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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 07:29

 

2 conseillers absents excusés

 

Vol

Le véhicule communal dérobé nuitamment début septembre a rapidement été retrouvé, carbonisé, entre Frahier et Plancher Bas. 

 

Eau

L’Agence Régionale de Santé de Franche-Comté nous informe que l’autorisation délivrée à la commune de Belverne pour la distribution d’eau potable et pour la protection des sources n’est plus valide. Deux procédures administratives supplémentaires devront être établies.

- Une autorisation de produire et de distribuer

- Une autorisation de prélèvement

Pour se mettre en conformité avec la réglementation en vigueur notre collectivité doit :

- Faire appel à un bureau d’étude pour réaliser une étude technique préalable,

- Consulter un hydrogéologue agréé qui délivrera (ou pas !), les autorisations requises.

L’attribution des aides et subventions dont pourrait bénéficier la commune devrait atténuer le coût de cette opération qui va néanmoins “grever” le budget de l’eau.

 

Extension du périmètre de la Com Com

Sous la pression de l’état, les communes qui n’ont pas encore intégré une communauté sont sommées de “choisir” une collectivité d’accueil avant de se la voir imposer. La municipalité de Belverne est sollicitée pour se prononcer sur l’intégration d’Errevet dans le périmètre de la CCRC. Avis favorable.

 

Nouvelle rue

La partie du chemin des Champs de France, qui dessert le lotissement récemment créé est officiellement baptisée “rue des Champs de France”.

 

Certification PEFC (Pan European Forest Certification)

Pour une meilleure valorisation de nos bois lors des ventes, il est de plus en plus difficile d’échapper à la certification PEFC. Pour l’obtenir, celui qui la sollicite n’à qu’à respecter la réglementation (c’est bien le moins) et à payer (c’est ça le principal) une cotisation annuelle au prorata de la surface “labellisée”. Moyennant le versement d’une contribution de 160€ par an, une convention autorisant la commune à utiliser le logo est établie pour une durée de 5 ans.  

 

Affouage

Le bûcheron à qui est confiée l’exploitation de la coupe d’affouage sollicite l’autorisation de réaliser des lots de 2 stères sans piquet intermédiaire. Le conseil donne son accord.

 

Lots de nettoyage

Aux Champs Billets, des lots de nettoyage de 10 à 20 stères seront proposés à 30€ le lot. Attention pour les personnes intéressées, en raison de la proximité de la route, des prescriptions d’exploitation particulières seront peut-être nécessaires.

 

Achat / vente

Un habitant souhaite clore autour de sa maison. Il sollicite, l’autorisation d’établir une partie de sa clôture sur une parcelle communale. En cas d’accord, celui-ci s’engage à faire borner et à acheter la surface que son projet aura nécessité. Sous réserve du respect de l’espace nécessaire au passage des piétons, le conseil accède à cette demande.

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 19:16

 

C’est la rentrée ; depuis 130 ans, l'enseignement primaire public est gratuit (1881), et l’instruction obligatoire (1882) mais il n’en a pas toujours été ainsi…

Où allaient tous ces enfants ?

 

                    Mélancholia 

 

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?

Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?

Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?

Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules

Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement

Dans la même prison le même mouvement.

Accroupis sous les dents d’une machine sombre,

Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,

Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,

Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.

Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.

Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.

Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.

Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !

()

                                         Victor Hugo.

 

Lorsque Victor Hugo rédige ce poème dans Les Contemplations en 1838, la journée de travail dure de 12 à 14 heures pour les enfants de 5 à 7 ans, de 14 à 16 heures pour ceux de 8 à 11 ans et de plus de 16 heures pour les autres. L’opinion publique (élus, industriels, mais aussi ouvriers) n’est pourtant pas unanime pour dénoncer ces abus. Ce combat mettra près de cinquante ans pour commencer à produire ses effets. Une première loi de 1841 resta inappliquée, une seconde fut votée en 1874, sans plus de résultats. Quel mystère se cache derrière cette inertie?

Le Docteur Villermé (économiste et démographe 1782-1863) témoigne qu’à cette époque, «Un ouvrier célibataire peut vivre convenablement, une ouvrière subsister, un couple d'ouvriers se débrouiller tant qu'il n'a pas d'enfants. Mais si, comme c'est presque toujours le cas, il a deux enfants en bas âge à sa charge, le couple tombe dans la misère et a recours à la charité publique. (...) Dès qu'un enfant est capable de fournir quelque travail, l'infime rémunération qu'il rapportera à la maison contribuera à soulager les finances familiales. D'année en année, cette somme croît. Vers dix ans, un enfant gagne à peu près ce qu'il coûte.» 

Ce revenu d'appoint est une nécessité pour les familles et l’on verra des mères se battre contre des inspecteurs pour envoyer leurs enfants au boulot. Pour le patronat qui les tient dans la misère, les travailleurs dominés par un économisme immédiat constituent paradoxalement, un allié de poids (*).

Le mouvement ouvrier embryonnaire ne permet pas encore de lutter contre l’exploitation qui se répand avec l’industrialisation. Sans force sociale organisée pour imposer des revendications, pas de conquêtes.

C’est finalement à partir de 1882 que l’obligation scolaire, instaurée par les lois Ferry pour des raisons discutables (préparer la revanche contre la Prusse et freiner la progression des idées socialistes que celui-ci a eu l'occasion de combattre lors de la Commune de Paris), entraînera de façon collatérale, une réduction significative du travail des enfants.

 

Dans le monde, selon les derniers chiffres publiés par l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) ou l’Organisation Internationale du travail (OIT), plus de 250 millions d’enfants de moins de 14 ans sont aujourd’hui au travail, dont un quart (60 millions) sont âgés de 5 à 11 ans. Certes, aujourd’hui ce sont essentiellement les pays pauvres (ou en développement) qui sont touchés, mais dans l’Europe libérale, ce fléau se répand à nouveau au Portugal, en Grèce, en Italie... En Grande-Bretagne, une étude retentissante réalisée en 1998 par la "Low Pay Unit" (une association britannique indépendante) faisait état de 2 millions de jeunes âgés de moins de 16 ans (500 000 avaient même moins de 13 ans) en situation de travail dans le pays.

 

 

(*) La situation est-elle fondamentalement différente pour tous ceux qui, de nos jours, perdent leur vie à la gagner ; font des heures supplémentaires, travaillent le dimanche, laissent détruire leurs protections (retraites, Sécu, services publics…) ?

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 16:34

COMPTES ADMINISTRATIFS 2010

 

A la clôture de chaque exercice, le compte administratif est établi et rend compte des opérations budgétaires que l’ordonnateur (le maire pour une commune) a exécutées. Les prévisions inscrites au budget, sont rapprochées des réalisations effectives en dépenses et en recettes, et les résultats comptables de l’exercice sont présentés. Ce document est soumis par l'ordonnateur, pour approbation, à l’assemblée délibérante qui l’arrête définitivement par un vote avant le 30 juin de l’année qui suit la clôture de l’exercice. 

 

BUDGET PRINCIPAL 

 

En 2010, en section de fonctionnement, la différence entre les recettes réelles de l’année et les dépenses réelles de l’année, soit respectivement 175 392,92 – 108 019,64, donne un résultat positif de 67 373,28 €. C’est ce qu’on appelle l’autofinancement brut. Déduction faite du remboursement de la dette en capital (11 064 €), apparaît l’autofinancement net qui s’élève à 56 308,31 €. C’est ce qui reste pour investir quand on a payé toutes les dépenses courantes.

Ce résultat positivement surprenant est dû :

-          A la baisse de 3,93 % par rapport au Compte Administratif 2009, des dépenses réelles de fonctionnement.

-          Au report du versement de la subvention d’équilibre au budget de l’eau

-          A la hausse de 21.51 % (+ 31 055 €) des recettes réelles, générée par la bonne vente des bois

 

Lorsqu’on intègre aux recettes de l’année, ce qui reste de la cagnotte, la section de fonctionnement dégage un excédent qui atteint 156 235,89 € (en bleu, il y a plus de recettes que de dépenses).

  graphique-CA-2010.JPG

 

source graphique : Premier adjoint.

 

En section d’investissement, malgré un taux de réalisation de 29,15 % seulement (24 439 € effectivement payés sur une prévision de 83 819 € car il reste 16 000 € de restes à réaliser et de nombreux travaux engagés en 2010 se termineront et seront effectivement facturés en 2011; les recettes (les deux couleurs orange + jaune) sont inférieures aux dépenses. En langage comptable, on dit : « La section d’investissement présente un déficit de 19 159 € ».

Une partie des 156 235,89 €, de l’excédent de fonctionnement est affectée pour l’exercice 2011 en section d’investissement pour un montant de 19 159,31 €, le solde soit, 137 076,58 € est reporté en section de fonctionnement.

En langage comptable, on dit : « Le compte administratif 2010 dégage un excédent global à reporter de 137 076 €. » qu’on retrouvera en recettes dans le budget primitif 2011.

Si on considère les résultats cumulés des deux comptes (commune et eau), 137 076 € d’excédent pour le budget principal et 42 804 € de besoin de financement pour le budget de l’eau, les finances communales présentent un résultat global positif de 94 272 €.

   

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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 16:28

COMPTE ADMINISTRATIF

DU SERVICE DE L’EAU 2010

 

SECTION DE FONCTIONNEMENT

En section de fonctionnement, le compte administratif de 2009 faisait apparaître un quasi équilibre autour de 5500 € entre recettes et dépenses avec une différence de moins de 700 € . Pour 2010, l’inscription controversée de l’emprunt de 27 000 € plombe, comme prévu, les dépenses de fonctionnement avec le paiement des intérêts (3 533 €). Malgré l’augmentation régulière de 5% des tarifs de l’eau, il a manqué l’an dernier 2 579 € aux recettes qui s’élèvent à 6 096 €, pour équilibrer les dépenses qui atteignent 8 675 €.

 

DEPENSES

 

 

RECETTES

 

Charges a caractère général

3 639

 

Atténuations de charges

 

 

Charges de personnel

549

 

Produits des services

6 096

 

Autres charges de gestion courante

954

 

Impôts et taxes

 

 

Charges financières

3 533

 

Dotations et participations

 

 

 

 

 

 

 

 

DEPENSES REELLES

8 675

 

RECETTES REELLES

6 096

 

 

 

 

 

 

 

Résultat reporté

              688

 

Résultat reporté

 

 

TOTAL CUMULE

9 363

 

TOTAL CUMULE

6 096

 

SECTION D’INVESTISSEMENT

En section d’investissement,

-          la subvention d’équilibre qui avait été inscrite au budget primitif n’a pas été versée,

-          l’emprunt permet d’honorer les factures reçues, mais il faudra encore régler 23 500 € de restes à réaliser (des travaux effectués en 2010 dont les factures ne sont pas arrivées),

-          le prétendu déficit dépasse 40 000 €.

 

 

 

 

 

 

DEPENSES

 

 

RECETTES

 

Immobilisations en cours

28 625

 

Dotations FCTVA

5 222

 

Emprunts

4 669

 

Emprunt

27 000

 

 

 

 

 

 

 

DEPENSES REELLES

33 294

 

RECETTES REELLES

32 222

 

Restes à réaliser

23 600

 

 

 

 

Résultat reporté

      14 965

 

Résultat reporté

 

 

TOTAL CUMULE

71 759

 

TOTAL CUMULE

32 322

 

 

 

 

 

 

 

Le montant total des recettes (fonctionnement+investissement) est de 32 322+6 096 soit 38 418 €

Le montant total des dépenses (fonctionnement+investissement) est de 71 759+9 363 soit 81 222 €

Les dépenses dépassent les recettes de 42 804 €. Dans la société libérale qui parasite notre économie, cette somme est appelée déficit mais il s’agit en réalité du coût socialisé du service public de l’eau à Belverne.

Sans nouveaux investissements, le versement d’une subvention d’équilibre pour ce montant, apurerait les comptes, mais l’écart va s’accroître encore en raison des travaux prévus ou qui ont déjà été réalisés en 2011.

 

Si on considère les résultats cumulés des deux comptes (commune et eau), 137 076 € d’excédent pour le budget principal et 42 804 € de besoin de financement pour le budget de l’eau, les finances communales présentent un résultat global positif de 94 272 €.

 

 

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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 07:27

140ème anniversaire de la Commune de Paris

 

Cette semaine, marque le 140ème anniversaire du massacre de 30 000 parisiens (la Semaine Sanglante du 22 au 28 mai 1871). Ce crime monstrueux perpétré par l’armée française aux ordres d’Adolphe Thiers mit fin à la Commune de Paris dont le Conseil, issu d'un mouvement populaire, travailla pendant 70 jours à la mise sur pied d'un nouvel ordre social favorable aux classes prolétaires. Cette aspiration démocratique et autonomiste inacceptable pour les élites républicaines fut réprimée avec une violence et une barbarie inouïes (25 000 exécutions sommaires). Les forces conservatrices sauvèrent ainsi, pour longtemps, les intérêts de la bourgeoisie.

 

Appel du comité central de la Garde nationale de la Commune de Paris, le 25 mars 1871.

« Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables… Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste et c’est aux électeurs à connaître leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. »

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18 mai 2011 3 18 /05 /mai /2011 12:25
NON au fichage des enfants !

 

Dans toute la France pendant la semaine du 16 au 20 mai et pour la 3ème année, les enseignants devront faire passer des EVALUATIONS NATIONALES aux enfants de CE 1. De nombreuses voix s’élèvent pour dire NON. Malgré les sanctions et représailles qui menacent les désobéissants, un préavis de grève a été déposé pour toute la semaine, afin de permettre aux enseignants les plus déterminés, de ne pas les faire passer.

Aidons-les ! Si vous êtes parents d'élèves de CE 1, vous pouvez faire échec aux évaluations. Le logiciel des évaluations ne supporte pas les absences : s'il y en a au moins 3, l'évaluation de la classe toute entière n'est pas prise en compte... ce qui fiche en l'air l'évaluation ! Entre le 16 mai et le 20 mai, gardez le plus possible vos enfants à la maison. Même une demi-journée d'absence peut compromettre l'évaluation, si d'autres parents font aussi la grève des enfants cette semaine-là... L'idéal étant que les absences des enfants soient organisées par les parents à tour de rôle, pour qu'elles ne puissent pas être rattrapées.

 

Mais pourquoi refuser les évaluations ?

 

Stress des élèves et compétition : Les enfants sont mis en situation d’examen dès 8 ans (et bientôt dès 5 ans). Certains exercices sont d’une telle difficulté qu’ils mettent la plupart des élèves en échec, d’autres portent sur des parties du programme qui n’ont tout simplement pas encore été étudiées en classe. Le principe pédagogique suivant lequel on ne doit évaluer que ce qu’on a enseigné devrait rapidement s’inverser : on finira par ne plus enseigner que ce que l’on devra évaluer ! L’obsession du quantitatif, du calculable, du chiffrable devient une intoxication cognitive généralisée.

 

Fichage des élèves : L’école n’est plus perçue comme un lieu d’apprentissage, mais comme une machine à enregistrer des résultats. Très prochainement, ils seront collectés sur des bases de données telles que BASE ELEVES ou LPC (Livret Personnel de Compétences) qui suivront les élèves jusqu’à la fin de leur scolarité et même au-delà.

 

Mise en concurrence des écoles : Depuis 2009, la publication des résultats permet d’établir des statistiques et des comparatifs par académie (Paris, Versailles, Créteil, …). Bientôt, elles permettront de comparer les écoles entre elles, ce qui accélèrera le démantèlement de la carte scolaire et la ghettoïsation de nombreuses écoles.

 

Casse du service public : Ces évaluations servent à orienter très tôt les élèves en difficulté vers des dispositifs d’aide peu pertinents et à moindre frais (aide personnalisée, «stage vacances» et accompagnement éducatif réalisés en heures supplémentaires par des enseignants), ce qui est très cohérent avec les suppressions massives de postes.

 

Flicage des enseignants : Les enseignants seront essentiellement évalués à partir des résultats de leurs élèves à ces évaluations, et non plus sur la qualité de leur enseignement (réalisation de projets, travail en équipe, relation aux enfants et aux parents, …). On achète leur soumission avec une prime. Les enseignants qui respecteront le protocole recevront 400€ !!!

 

Tri social : Ces évaluations sont un outil au service du tri social. Si l’Ecole en tant qu’institution, se base sur la compétition et les évaluations, elle ne peut que renforcer les inégalités sociales, au lieu de les combattre, comme elle prétend le faire.

 

Sources: 

SUD éducation : http://www.sud-arl.org/les-evaluations-nationales-CE1 Le syndicat SUD éducation appelle au boycott de ces évaluations et offre cependant à tous les parents désireux de faire progresser prodigieusement leur progéniture, à tous les personnels, à toutes les écoles inquiet(e)s de leur mise en concurrence... d’y remédier très simplement grâce au concours de la circonscription de Wintzenheim (Haut-Rhin).

DESOBEIR : http://www.desobeir.net/

FCPE

 

 

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