L'allégement du protocole sanitaire autorisant enfin les élèves, et aussi leurs parents, à se débarrasser du masque, c'est avec une satisfaction non dissimulée que les membres du conseil d'école se sont retrouvés pour leur deuxième réunion de l'année scolaire.
Le traitement de l'ordre du jour (bilan intermédiaire des activités, effectifs, inscriptions, sorties, projets...) se déroule tranquillement jusqu'aux questions diverses. Un représentant de parents va alors poser une question qui va révéler comment les deux ans de crise sanitaire, ponctuée de mensonges et de mesures stressantes, tardives, inutiles, dangereuses, exagérées, insuffisantes, autoritaires, infondées, stupides, incompréhensibles, liberticides, immorales, arbitraires, emmerdantes, injustes, efficaces, illégales, douloureuses... (rayer la mention inutile!), bref, comment ce "traitement" visant moins à traiter la plandémie qu'à manipuler le comportement humain, a effectivement modifié en profondeur le comportement de groupes sociaux et probablement de la société tout entière. Une question anodine, a permis de tester "in vivo" le degré de d'obéissance à l'autorité, y compris à un ordre contraire à la morale. Un incroyable cas d'école, c'est le cas de le dire, de l'application inconsciente des 8 critères de la torture psychologique de la "charte Biderman" (*) qui, et c'est prodigieux, semble avoir été intégrée, à leur insu, par la majorité des individus...
La question porte sur la possibilité de prendre un "goûter" en milieu de matinée, pour les enfants des classes maternelles et en particulier ceux dont les parents se lèvent très tôt, voire très très tôt,
1 Isolement
Le représentant pose la question qui lui a été confiée; il est seul, il fait sienne la préoccupation.
L'autorité (Mme l'Inspectrice) a transmis les textes officiels; les experts ne recommandent pas la prise d'une collation matinale, et elle suit leur avis.
2 Monopolisation de la perception
Le demandeur a le sentiment d'avoir créé une situation difficile, réalise une introspection pour se justifier.
La directrice élimine les informations conflictuelles avec celles de l'autorité. Il faut déjeuner avant l'école, Le grignotage n'est pas recommandé, il favorise l'obésité, qui va ouvrir le bouchon de la compote, et que faire pour les autres, ceux qui n'ont pas de goûter... Un goûter pour tous ou pas de goûter pour personne et c'est la résolution par l'absurde qui a été choisie!
3 Épuisement induit
De guerre lasse, le demandeur se prépare à devoir céder
4 Menaces
Pour toute demande ultérieure, la menace de l'inquisition risque pour le moins de susciter une anxiété certaine chez tous les demandeurs potentiels, voire de briser toute velléité,
lorsque deux personnes, une représentante de parents et un représentant du SIVU rompent son isolement...
5 Indulgences occasionnelles
L'autorité accorde alors une faveur qui doit bien être perçue comme exceptionnelle, ça ne marchera pas à tous les coups, et comme c'est contraire à la soumission, une petite restriction de liberté s'impose, pour la SECURITE, évidemment; les insoumis devront rester confinés sous la surveillance des maîtres pendant qu'ils dégustent leur compote (Comment a-t-on pu pu faire autrement autrefois?). Tout en empêchant l'accoutumance aux privations générales imposées, cette indulgence exceptionnelle procure une motivation positive à la conformité et à la soumission.
6 Démonstration de toute puissance
Ce n'est pas interdit, mais simplement non recommandé et pourtant l'autorité toute puissante...
7 Dégradation
Pour le groupe majoritaire, le coût de la résistance apparaît plus dommageable à l'estime de soi que celui de la capitulation.
Le demandeur est réduit au niveau de la survie animale, même se nourrir est soumis au bon vouloir de l'autorité.
8 Demandes stupides imposées
Se développent ainsi des habitudes de soumission, même pour des demandes totalement stupides, inutiles ou infondées (deux ans d’entraînement intensif!).
(*)Albert D. Biderman est un sociologue auteur entre autre d’un ouvrage de référence, "The Manipulation of Human Behavior" (la manipulation du comportement humain), qui a défini les méthodes développées pour faire plier psychologiquement un être humain. Sa charte est reprise par Amnesty International pour définir la torture. Toute ressemblance avec l’actualité et le comportement de certains gouvernements et multinationales…