Augmentation de la redevance.
Note: Les “DMA”, c’est l’expression qu’on nous recommande d’employer pour désigner les ordures ménagères. L’an dernier, grâce aux efforts de tous et malgré un contexte déjà difficile, l’augmentation de la redevance payée par les usagers pour la collecte et le traitement des ordures a pu être évitée. Si en 2006, l’accroissement du tonnage de matières recyclées indique que l’effort de tri de chacun s’est poursuivi, le tonnage de matières à incinérer a pourtant augmenté de 37 tonnes pour l’ensemble de la CCRC.
Cette contre performance engendre automatiquement un coût imprévu d'environ 9000€ (coût global: 250€/t x 37t) que nous ne paierons que l’an prochain. Mais l’an prochain, les prévisions de tonnage à éliminer vont aussi prendre en compte ces nouveaux chiffres.
L’usine d’incinération qui recueille nos déchets a été financée par des emprunts à taux révisables; ces dernières années celà nous a été profitable mais au cours de l’année écoulée, la remontée constante du loyer de l’argent, provoque une inflation des intérêts de l’emprunt qui se répercute sur le coût à la tonne incinérée.
Le marché signé avec la société qui assure la collecte prévoit comme il est d’usage une revalorisation annuelle en application d’un indice de révision dit “économique”. Celui-ci intègre par exemple l’augmentation du coût du carburant.
Il faut encore déplorer une panne aujourd’hui résolue sur le dispositif de récupération des métaux qui a non seulement coûté de l’argent mais empêché d’en gagner autant qu’il aurait été possible.
Après les études préliminaires, le programme de réhabilitation des anciennes décharges entre dans la phase de réalisation. Pour espérer bénéficier de quelques subventions, il faut se dépêcher car mathématiquement, il n’y en aura pas pour tout le monde.
Les matières recyclables continuent à bien se vendre, heureusement, mais à la différence de l’an passé, malgré un recours au fonds de roulement, toutes les hausses et dépenses obligatoires ne pourront ni être compensées ni même atténuées par une baisse de la masse incinérée.
Les chiffres ne sont pas encore définitifs, mais les ordres de grandeur sont connus et tournent autour de +10%. C’est inacceptable et la colère va gronder, mais face à une logique implacable, l’augmentation est inévitable. Toutefois, l’effet pervers le plus à craindre serait qu’une telle inflation nous engage dans une coûteuse spirale de baisse du tri et d’augmentation du tonnage à incinérer.
Afin de limiter ce risque et en espérant que les usagers sauront le comprendre et se montrer solidaires, M. Le Président de la CCRC propose à titre exceptionnel (parce qu’on n’a pas les moyens de le faire tout le temps et parce que ce ne serait pas forcément judicieux) que la hausse soit limitée à 5% et que le budget communautaire (donc l’impôt) éponge la différence.