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  • : information à Belverne
  • : Développer l'expertise citoyenne. Permettre aux habitants d'un petit village de prendre part à la gestion de leur commune. Services publics, chantiers, urbanisme, budget..., chacun peut s'informer, réfléchir, se forger une opinion sur les sujets dont débat le conseil municipal au niveau local et aussi plus globalement comprendre les grands enjeux du Monde en pleines tribulations...
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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 11:29

Les augures européistes qui annonçaient les conséquences désastreuses du BREXIT; la faillite de la Grande Bretagne, la montée du chômage, la baisse des salaires, la délocalisation de la City (la bourse de Londres) à Paris, reçoivent là, sur un plateau, la démonstration qu'ils se sont trompés ou ont menti sur tout.

Les pays qui sortiront les derniers n'auront pas besoin d'éteindre la lumière; il n'y en aura plus.

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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 10:12
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8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 13:13

Il y a soixante-quatorze ans, la voix du Général DE GAULLE se mêle aux cloches de Notre-Dame de Paris et de toutes les églises de France. « La guerre est gagnée. Voici la victoire. C’est la victoire des nations unies et c’est la victoire de la France. ». L’action conjointe de la Résistance intérieure et des armées françaises a permis que le commandement français soit "présent et partie à l’acte de capitulation". La France qui s’est libérée, a conquis sa place dans le cercle des vainqueurs. Elle va devenir en 1946, l’un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU. Hitler est vaincu, mais le grand projet qu’il avait lancé et dont l’avaient chargé les industriels et les financiers allemands allait lui survivre.

Aujourd'hui, la France et les français n'expriment plus guère leur reconnaissance à l'égard de tous ceux qui ont combattu pour la patrie, trop peu se rendent aux monuments et certains sont même prêts à abandonner une souveraineté pourtant si chèrement acquise.

06 juin 1941, Inauguration à Paris de l'exposition de la France européenne qui se tient au grand Palais. Observer à 2 minutes et 10 secondes, au fond à droite, on aperçoit sur une carte sans frontières, le tracé des futures routes européennes; à cette époque, en 1941,  la E54 qui passe aujourd'hui à Belverne  ne figure pas encore!

Lors d’une réunion tenue le 20 février 1933 Hermann Göring avait demandé à vingt-quatre des plus grands patrons allemands (dont ceux d'Agfa, Allianz, BASF, Bayer, IG Farben, Krupp, Opel, Siemens, Telefunken, ...) de soutenir financièrement Hitler pour les élections. Les industriels et les financiers ont payé ; non sans contrepartie car...

L'Europe était devenue l’objet même de l’élection d’Hitler....

Le 23 janvier 1939 un éminent juriste allemand, Walter Hallstein, dans un célèbre discours prononcé à Rostock expose le projet de création de la Nouvelle Europe dont il est chargé, par Hitler, de construire la législation. « (...) je vous l'affirme, le Protecteur allemand de la loi nationale-socialiste saura saisir ces grandes opportunités avec une profonde confiance dans le futur de notre peuple aryen et avec la conscience que c'est un honneur pour lui de porter une modeste partie du fardeau des travaux de construction menant vers l'achèvement de la grand tâche historique de l'Allemagne, à savoir la construction de l'Europe Nouvelle, dont nous faisons tous partie. ». Walter Hallstein deviendra en 1958, le premier président de la commission européenne...

L'objet même de la guerre... c’était l'Europe.

Du début à la fin du conflit, les officiers allemands considéraient eux aussi que l'objet de leur engagement était l'Europe. Sur https://en.wikipedia.org/wiki/Waffen-SS_im_Einsatz rubrique "contents", on peut lire « A foreword from the former Wehrmacht general Hans Guderian provided an endorsement for the Waffen-SS troops and referred to them as "the first realization of the European idea". ». Effectivement, dans la préface au livre de Paul Hausser, commandant du SS-Panzer Korps pendant la bataille de Normandie en 1944 : Waffen-S.S. im einsatz, le général Guderian commandant le XIXe corps d'armée avec ses Panzer lors de l'invasion de la France en 1939, écrit : « Nous ne voulons pas oublier que l'idée européenne a trouvé pour la première fois son incarnation dans les formations S.S. ». Dans un livre de Jens Westemeier, "Himmlers krieger, Joachim Peiper und die Waffen-SS in Krieg und Nachkriegszeit" on peut lire de la plume de Joachim Peiper « N'oubliez pas que c'est dans les rangs des Waffen S.S. que sont tombés les premiers européens, ne restez pas à mi-chemin, (…) Europa ist das einzige politische Ideal, für das zu streiten sich heute noch lohnt ; l'Europe est le seul idéal politique digne aujourd'hui qu'on se batte pour lui. ».

Note : Joachim Peiper, un tristement célèbre criminel de guerre, officier de la "1ʳᵉ division blindée SS Leibstandarte Adolf Hitler", condamné à mort par le tribunal de Nuremberg, verra sa peine suspendue par les autorités américaines mais sera finalement rattrapé par son destin à Traves en Haute Saône où il meurt assassiné et brûlé dans sa maison le 14 juillet 1976.

L'objet même de la collaboration... c’était l'Europe.

En 1943, dans un discours prononcé à l'occasion des journées du Mont-Dore qu’il a organisées, Pétain professe un européisme qui n’a pas pris une ride 75 ans plus tard. : « L’Europe est un ensemble de nations qui pourraient réaliser une communauté qui n’est aujourd’hui que virtuelle. Nous voulons lui donner ses institutions et ses moyens d’existence. (..) Aussi, les institutions dont il s’agit, ne sont-elles viables que si les États constituant la communauté, délèguent volontairement une part de leur souveraineté (…) au profit d’un ordre communautaire (…). (à lire page 152 dans la "Revue d'histoire moderne et contemporaine" 2004/2 n°51-2: Vers la révolution communautaire, Rencontres de la troisième voie au temps de l'ordre nouveau par Antonin Cohen ou sur internet https://www.cairn.info/revue-d-histoire-moderne-et-contemporaine-2004-2-page-141.htm )

Alors qu'aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui croient qu'Hitler voulait germaniser la France, et les pays vaincus, la réalité est que l'objet même de la guerre et de la collaboration... c’était l'Europe.

Demain 9 mai 2019, bonne fête aux Européens et le 26 mai, aux urnes citoyens ; pour "changer l’Europe" (Attention, unanimité requise) ou quitter l'Union Européenne... ( Vote du peuple français et Article 50, ce serait le FREXIT )

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28 janvier 2018 7 28 /01 /janvier /2018 20:22
Écoutez un peu avant la septième minute, 
Andrew Marr: "Si vous aviez posé la même question, vous auriez eu la même réponse?" Macron : «probably»...
Eh oui, il sait que les Français sont "probablement" pour le FREXIT !

Cette information sensationnelle donnée à Londres par le Président lors d’un entretien télévisé sur la BBC qui a fait les gros titres de la presse britannique (le journal Daily Mail, le magazine  Express ...), a été occultée en France. Ici, les médias sous l’emprise totale de l’oligarchie, ont tu cette aveu, comptant sur la barrière de la langue pour en garantir le secret. A défaut d’ouvrir un débat sur la question du Frexit, il s’agit de dissimuler cette pensée, de sorte qu’elle puisse continuer à être considérée comme divergente, bien qu’elle soit majoritaire dans l’opinion. A défaut de pouvoir argumenter et convaincre les citoyens de l’intérêt de rester dans l’Union Européenne, tous les médias censurent éhontément le seul parti (5ème parti par le nombre de ses adhérents et pourtant 0 % de temps de parole dans les médias suivis par le CSA) appelant de façon constante et sans ambiguïté à la sortie de l’Euro, de l’Union Européenne et de l’OTAN.

Depuis 2005, malgré la censure, cette opinion reste majoritaire en France ; ce qui est sensationnel en 2018, c’est que pour la première fois, le pouvoir, Macron lui-même, le reconnaisse publiquement ! « Oui les Français sont "probablement" pour le FREXIT"...

et les raisons ne manquent pas ; découvrez en quelques-unes ici

Asselineau n’est pas devin, il a lu les GOPÉ .

Cette compilation vidéo (réalisée par un haut-saônois !) prouve de façon stupéfiante que toutes les injonctions contenues dans les GOPÉ (Grandes Orientations de Politique Économique décidées par les « experts » de la Commission européenne), dénoncées par François Asselineau au printemps 2017, sont en train d’être méthodiquement mises en œuvre. C’est la double confirmation que d’une part le fondateur de l’UPR n’avait pas menti sur ce qui nous attendait et que d’autre part ces mesures décidées chaque année à Bruxelles constituent effectivement le programme du président, quel qu’il soit, (sauf si c’est Asselineau !) et prévalent sur les véritables aspirations de la population qui n'a jamais revendiqué la baisse de l’impôt sur les grandes sociétés, le gel du smic, la simplification des licenciements, la remise en cause de l’assurance chômage, la réduction des dotations aux collectivités territoriales...

L’appartenance de notre pays à l’Union Européenne, impose pourtant que nous nous conformions à ce carcan réglementaire bien qu’il ait été rejeté par referendum en 2005. Avec lucidité et courage, Monsieur Asselineau en tire les conséquences qui s’imposent ; le seul moyen d’échapper à la fois aux diktats de la Commission qui nous imposent la destruction de nos acquis sociaux, de nos emplois, c’est de rendre sa souveraineté au peuple français par le Frexit en application de l’article 50 du TFUE. L’idée fait son chemin…

 

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 18:44

A voir  ici.

 

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 22:21

Premières concrétisations

Les konzerne

Un Konzern est le terme allemand pour désigner un cartel, c'est-à-dire une association forte, d'entreprises qui restent cependant juridiquement distinctes. Ces regroupements amorcés avant le premier conflit mondial pour s'épargner une concurrence trop rude et maximiser les profits malgré les crises, acquièrent un poids politique tel, qu'ils deviennent hégémoniques dans l'entre-deux guerres. IG-Farben, le cartel de l’industrie chimique, pétrolière et pharmaceutique qui réunissait AGFA, BAYER et BASF est fondé en 1904, le cartel de l'acier en 1926 par August Thyssen (Ruhr) et... François de Wendel (Lorraine) que leur intérêt commun bien compris avait déjà amené à bien s'entendre dès 1914 (affaire de Briey). Financiers et industriels cartelisés trouveront dans les perspectives d'extension des marchés, offertes par la Paneuropa de Coudenhove-Kalergi, le prolongement politique du mouvement qu’ils ont amorcé. Après la 1ère guerre mondiale et la révolution russe, les banques américaines et les gouvernements qui sont sous leur contrôle, vont, avec les plans Dawes et Young, soutenir puissamment l'Allemagne et le projet Pan Européen censé constituer un rempart contre le bolchévisme.

 

La Banque des Règlements Internationaux

Fondée en 1930 à Bâle, la Banque des Règlements Internationaux (BRI ou BIS Bank for International Settlements) capitalisée par des banques privées, la Federal Reserve Bank of New York, J.P. Morgan, First National Bank of Chicago, et les banques centrales de France, d’Angleterre, d'Allemagne, de Belgique, d'Italie et une cinquantaine d'autres..., était censée collecter et répartir entre les ayants droits, les sommes payées par l’Allemagne au titre des réparations de la première guerre mondiale.

En 1931, Hoover a un autre dessein pour l'Allemagne. Le président des États-Unis d'Amérique propose un moratoire sur le règlement des dommages de guerre qui aboutit à ce que, hormis la dette privée américaine, l'Allemagne soit exonérée du paiement des réparations dont elle n'aura finalement acquitté que 13%. La BRI va alors changer de fonction ; l’argent circulera dans l’autre sens, à savoir qu’il va partir des États-Unis surtout, et de la Grande-Bretagne, pour financer l'industrie allemande. Les investisseurs américains et britanniques vont entrer intégralement ou partiellement, dans le capital de la majorité des sociétés allemandes ayant une importance stratégique ; construction automobile, aviation, ingénierie électrique, radio, construction mécanique. Les secteurs du raffinage du pétrole et de la liquéfaction du charbon passent dans les mains de Standard Oil (Rockefeller). Le géant de l’industrie chimique Farbenindustrie AG est sous le contrôle du groupe de John Pierpont Morgan.

Lorsqu’en 1933, Hitler arrive au pouvoir, l’économie, assainie par l’effacement de la dette, est dopée par les investissements de capitaux étrangers. Il dévoile son projet de Nouvelle Europe calquée sur la Paneuropa et envoie dans les camps de concentration des milliers d'opposants politiques ; communistes surtout mais aussi socialistes, démocrates chrétiens, juifs, asociaux, droits communs, malades mentaux... Les féodalités financières cartelisées sont devenues ses plus puissants soutiens, à moins qu'il ne soit lui-même devenu leur plus puissant instrument !

En France, le groupe dirigeant du grand capital, dit des Deux Cents Familles (les 200 plus gros actionnaires de la banque de France) constitué dès 1922, en « Mouvement Synarchique d'Empire » ayant pour but de remplacer la République par un régime dictatorial, observait la situation allemande avec convoitise.

https://books.google.fr/books?id=ns7qAgAAQBAJ&pg=PP32&lpg=PP32&dq=mouvement+synarchique+d'empire+annie+lacroix+riz&source=bl&ots=eaV8VhDcb6&sig=OIhoKcycArpN67nvw5HH9sBLGiE&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwji0dSF867TAhWBmywKHbKODwsQ6AEIUDAG#v=onepage&q=mouvement%20synarchique%20d'empire%20annie%20lacroix%20riz&f=false

Les konzerne impliquent toutes les grandes sociétés allemandes puis anglaises, françaises, américaines… c'est le plan Schacht (du nom de celui qui fut directeur de la Reichsbank, ministre de l’économie d’Hitler...) que l'oligarchie mondiale accueille avec empressement ; « Louis Renault avait prôné à Hitler dans un long entretien de février 1935 à la chancellerie du Reich la création d’un comité européen de l’automobile, ce cartel surtout franco-allemand, sera fondé entre novembre 1940 et mars 1941 par son neveu et ancien directeur général des usines Renault, François Lehideux », détaille la chercheuse Annie Lacroix-Riz (Industriels et banquiers sous l'occupation).

En juillet 1935, lors d’un banquet aux usines Renault, en l’honneur d’une délégation du patronat de l’Italie fasciste de Mussolini, Louis Renault déclare : «Votre pays et son admirable chef viennent de donner au monde un bel exemple d’ordre et de discipline». En 1938, le cartel de l'acier qui a ses bureaux au Luxembourg est devenu le gendarme mondial du commerce de l'acier qu'il contrôle à 90 % (Thyssen et Krupp en Allemagne, De Wendel et Schneider en France, Cockeril en Belgique, Armstrong en Angleterre). En 1939, plus de 2000 sociétés ont passé des accords les liant à un cartel. Les millions de dollars d'investisseurs privés, industriels et financiers, qui alimentent l'économie teutonne, transitent par la Banque des Règlements Internationaux, la BRI.

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 22:12

L'ébauche : la Paneuropa

En 1922, Richard Coudenhove-Kalergi, fonde à Vienne, le mouvement pan-européen ayant pour ambition l’intégration européenne comme première étape dans la création d’un Nouvel Ordre Mondial dirigé par un gouvernement mondial. Richard Coudenhove-Kalergi est né le 16 novembre 1894 au Japon. Il est le fils d'une mère japonaise et d'un père diplomate autrichien, auquel il doit ses premiers contacts personnels avec les aristocrates et politiciens européens.

En 1923, il publie un manifeste intitulé "Paneuropa" dans lequel il reprend l'idée des "États-Unis d'Europe" à l'intérieur desquels il préconise une "union douanière et monétaire", les frontières n'étant plus que de simples limites administratives. Il lance l'idée de réunir la production de charbon et de minerai allemand et français qui se concrétisera en 1951 sous le nom de Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier. Le modèle d'administration qu'il préconise est basé sur celui que Bismarck avait établi pour le IIème Reich :

-une chambre des peuples constituée de 300 députés (1 par million d'habitants) préfigurant le parlement européen,

-une chambre des états avec autant de représentants élus que d'états représentés, préfigurant la Commission, à la différence notable près que les commissaires européens, eux, ne sont pas élus.

En 1925, il publie "Praktischer Idealismus" dans lequel il proclame ni plus ni moins que l’abolition du droit à l’autodétermination des peuples, l’élimination des nations grâce à l’utilisation de mouvements séparatistes, des migrations de masse et du métissage pour que l’Europe puisse être contrôlée par une élite. « Nous [les Juifs] avons l’intention de transformer l’Europe en une race métisse d’asiatiques et de nègres dominée par les Juifs. ». « La race du futur, négroïdo-eurasienne, d'apparence semblable à celle de l'Egypte ancienne, remplacera la mutiplicité des peuples... ». Ses préjugés, « les métis allient souvent l'absence de caractère, la faiblesse de volonté, l'absence d'inhibitions... », justifient selon lui la domination par une élite constituée de « deux races de qualité : la noblesse de sang et le judaïsme. Séparées l’une de l’autre, chacune demeure fixement rivée à sa croyance en sa plus haute mission, en son meilleur sang, en une différence de rang humaine. Dans ces deux races avantagées hétérogènes réside le noyau de la noblesse européenne du futur ». https://wikipedia.org/wiki/Richard_Coudenhove-Kalergi

Il est troublant de constater que ces propos nauséabonds n'ont pas compromis l'avenir de Coudenhove-Kalergi. "Praktischer Idealismus" qui n’a probablement pas été tiré à beaucoup d'exemplaires a néanmoins fait l’objet d’une discrète politique de retrait du marché de l’occasion et n'a pas été réédité ; il est, devenu quasiment introuvable aujourd’hui. http://balder.org/coufr

En 1929, Richard Coudenhove-Kalergi propose de célébrer une journée de l'Europe en mai, d'adopter l'Ode à la joie comme hymne européen et contribue avec Paul M.G. Lévi au dessin du drapeau de l'UE comportant 12 étoiles jaunes symbolisant les 12 tribus d'Israël.

Il quitte l'Autriche en 1938 après l’Anschluss, puis transite par la France où il obtient la nationalité française et se réfugie aux États-Unis où il est nommé professeur à l'université de New-York. Il constitue un comité américain pour une Europe libre et unie.

Alors qu’il est devenu une figure tutélaire de l’Europe malgré certaines de ses théories pour le moins radicales, c’est lorsqu'il prend la Suisse pour modèle, (la Fédération Helvétique qui recourt systématiquement au référendum, qui permet la subsidiarité, qui respecte l'égalité entre les grands et les petits États), que cette double tentation, démocratique et fédéraliste, suscite une double hostilité et provoque des tensions à l'intérieur de l'Union paneuropéenne internationale qui le font peu à peu passer au second plan. Au début du XXIème siècle, comme le déplore l’ex ministre de l’économie grecque du gouvernement Tsipras, il n'est toujours pas question d'injecter le « stimulant démocratique massif que les pères de l'Union européenne auraient désapprouvé » (Yanis Varoufakis Et les faibles subissent ce qu'ils doivent).

Avant de tomber dans un relatif oubli, Richard Coudenhove-Kalergi sera en 1950, le premier récipiendaire du prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle (Internationaler Karlspreis der Stadt Aachen, décerné par la ville d’Aix-la-Chapelle à des personnalités remarquables qui se sont engagées pour l’unification européenne.

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 22:07

Le rêve des États-Unis d'Europe.

Le 21 août 1849, au congrès de la paix, Victor Hugo (1802-1885) prononce un discours qui va lancer l'idée des "États-Unis d'Europe". « Supposez que les peuples d’Europe, au lieu de se défier les uns des autres, de se jalouser, de se haïr, se fussent aimés. (…) Vous mettrez une petite boîte de sapin que vous appellerez l'urne du scrutin, et de cette boîte il sortira, quoi ? une assemblée ! une assemblée en laquelle vous vous sentirez tous vivre, (…) Au lieu de se déchirer entre soi, on se répandrait pacifiquement sur l’univers ! Au lieu de faire des révolutions, on ferait des colonies ! Au lieu d’apporter la barbarie à la civilisation, on apporterait la civilisation à la barbarie !(…) L’Asie serait rendue à la civilisation, l’Afrique serait rendue à l’homme. »

Victor Hugo va rapidement prendre conscience de la part de violence contenue dans son texte pourtant en partie fondé sur de bons sentiments. Il va évoluer radicalement au point que, dix ans après ce discours, il prenait la défense de la Chine et des autres civilisations contre leurs colonisateurs Napoléon III ou la reine Victoria. Au fil du temps, les instruments ont changé, à l'esclavage et à la colonisation s'est maintenant substituée la mondialisation, l'Occident s’est-il détaché de sa conception initiale coloniale et de son irrépressible volonté d'appropriation guerrière des ressources de la planète ?

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 21:37

Le modèle : les États-Unis d'Amérique

En 1492, l’arrivée de Christophe Colomb va bouleverser la vie des peuples autochtones, qui étaient les premiers et jusque là, les seuls habitants de l'Amérique. Cet événement va amorcer la colonisation européenne. À partir de 1682, René-Robert Cavelier de La Salle va prendre possession au nom de Louis XIV, d'une bande centrale qui s'étendait du sud au nord, joignant le Mexique à la région des grands lacs et au Québec où Jacques Cartier posa le pied dès 1534. Ces contrées constituent alors la Nouvelle France et représentent le tiers du territoire continental des "États-Unis" actuels. Au milieu du 18ème siècle, en raison du peu d'intérêt qu'y avait porté le roi Louis XIV et sous la pression des anglais et des espagnols, la France qui avait amorcé sa transition démographique, n’était plus en mesure "d’occuper le terrain" et ne possédait plus là-bas, que la Louisiane.

À la fin du 18ème siècle treize colonies anglaises qui s'étaient installées sur la côte Est, aspirent à s'affranchir des lois et impôts royaux. En 1763, la décision du roi d'Angleterre George III de taxer les produits de la compagnie anglaise des Indes orientales sera l’étincelle qui provoquera de la part des riches colons anglais de la côte Est, la révolte contre leur métropole. Avec l'appui de la France (Louis XVI, Lafayette), la guerre contre les Anglais débouche le 4 juillet 1776 sur la déclaration d'indépendance des États-Unis.

Ce nouveau pays qui regroupe alors treize colonies, va entreprendre la conquête de l’Ouest entraînant l’éradication des peuples amérindiens, puis se lancer dans une grande partie de Monopoly. Quinze des états actuels des États-Unis d'Amérique sont, complètement ou partiellement, taillés dans les territoires anciennement attribués à la Nouvelle France. Il achète la Louisiane à la France en 1803, arrache le Texas en 1845, la Californie en 1848 et une partie de l'Arizona en 1853 au Mexique, achète l'Alaska à l'empire russe en 1867 et une multitude d’îles (Mariannes, Philippines, Hawaï...).

En 1849, lorsque Victor Hugo rêve des États-Unis d'Europe, la construction de son modèle américain est une suite rapide d'achats ou d'annexions violentes, qui ne repose en définitive que sur la guerre et l'argent. La révolution qui s'y est déroulée ne visait pas la défense de nobles idéaux comme la promotion des droits de l'homme en France, mais plus prosaïquement à permettre aux riches colons esclavagistes d'échapper aux impôts et taxes du roi d'Angleterre. L'indépendance était aussi synonyme de nouvelles perspectives de conquêtes par la force, permises en s’affranchissant de la Proclamation royale de 1763 qui interdisait aux habitants des Treize colonies de s’installer à l’ouest des Appalaches sur lesquels le roi garantissait ainsi, la protection des peuples indiens. Les USA se sont-ils détachés de leur conception initiale marchande et de leur irrépressible volonté d'appropriation guerrière des ressources de la planète ?

 

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25 mars 2017 6 25 /03 /mars /2017 22:43

25 mars 1957 – 25 mars 2017

Soixantième anniversaire du traité de Rome

Le 25 mars 1957, la France, la République Fédérale d'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg signent deux traités. Le premier institue la Communauté Européenne de l’Énergie Atomique élargissant la coopération économique étrennée en 1951 avec la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier ; c'est l'arbre qui cache la forêt. Le deuxième crée la Communauté Économique Européenne (le marché commun) ; il organise une union douanière et prévoit la mise en œuvre progressive et en plusieurs étapes des dispositions qui vont, par les traités de Maastricht puis Lisbonne (Articles 32, 63 et 121 du Traité sur le Fonctionnement de l'Union Européenne), littéralement miner la société et conduire à la situation actuelle.

-la liberté de circulation des capitaux et d'installation des entreprises qui, conjuguées avec la liberté de circulation des marchandises conduit à une attaque sans précédent de la protection sociale, provoque la disparition ininterrompue d'emplois par millions  et stimule les délocalisations. (dans la situation antérieure, Peugeot par exemple, devait s'engager à ce que les productions extérieures ne concurrencent pas les productions nationales pour obtenir l'autorisation du gouvernement afin d'investir en Iran et d'y construire une usine).

-la liberté d'installation des travailleurs indépendants et des services permet dans les transports, les travaux publics, la santé... de mettre les salariés en concurrence et d'employer des travailleurs étrangers sous payés, c'est à dire privés de la part socialisée de leur salaire, sur le dos desquels les grands groupes s'engraissent au détriment de la population active, que les traités européens condamnent au chômage de masse et à la précarité.

Il faut insister sur le fait que ce mécanisme mortifère pour notre économie et pour la société a été décidé dès cette époque, au mépris absolu de la souveraineté populaire.  Il faut ignorer la  personnalité des concepteurs et des signataires pour continuer à s'étonner du caractère totalitaire de cette construction. Entre ce jour de soixantième anniversaire du traité de Rome et la traditionnelle journée de l'Europe le 9 mai, une série d'articles tentera ici d'expliquer pourquoi l'Union Européenne est comme elle est.

 

Pour patienter et lever un coin du voile :

-Voir cet extrait d'un discours du futur président Pompidou (ce sont les deux premières minutes) dans lequel il révèle avec un cynisme terrifiant la trahison du peuple et l'ambition maléfique des élites qui, de cet ex-employé de la banque Rothschild jusqu'à nos dirigeants actuels, ont succédé à Charles De Gaulle.

L'insupportable, ce sont les deux premières minutes !

-songer à honorer un des pères de l'Europe, visionnaire s'il en est, et aujourd'hui tombé dans l'oubli. « L’Europe est un ensemble de nations qui pourraient réaliser une communauté qui n’est aujourd’hui que virtuelle. Nous voulons lui donner ses institutions et ses moyens d’existence. (..) Aussi, les institutions dont il s’agit, ne sont-elles viables que si les États constituant la communauté, délèguent volontairement une part de leur souveraineté (…) au profit d’un ordre communautaire (…). Ainsi, parlait Pétain, dans le discours de Mont-Dore (1943), ses vœux ont été exhaussés mais ses continuateurs européistes sont bien oublieux... Alors, à quand un hommage ?

 

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