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  • : information à Belverne
  • : Développer l'expertise citoyenne. Permettre aux habitants d'un petit village de prendre part à la gestion de leur commune. Services publics, chantiers, urbanisme, budget..., chacun peut s'informer, réfléchir, se forger une opinion sur les sujets dont débat le conseil municipal au niveau local et aussi plus globalement comprendre les grands enjeux du Monde en pleines tribulations...
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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 19:53

MOTION EN FAVEUR DU MAINTIEN DES RESSOURCES NECESSAIRES AU FONCTIONNEMMENT DES ASSOCIATIONS COMPLEMENTAIRES DE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC

 

Monsieur le Président propose au Conseil Communautaire la rédaction d'une motion en faveur du maintien des ressources nécessaires au fonctionnement des associations complémentaires de l'enseignement public:

Le Ministre de l'Education Nationale déclarait le 28 juin 2007 que les réussites de la collaboration entre l'Education Nationale et les associations complémentaires de l'enseignement public étaient nombreuses et exemplaires.

Dans le département, l'Education Nationale a reconnu depuis longtemps leur travail et la qualité de leurs actions. Elle leur a attribué sa confiance en déléguant des missions dans le cadre de l'accompagnement éducatif, des pratiques citoyennes à l'école, des accueils de loisirs périscolaires, de la restauration scolaire et de séjours éducatifs, de l'éducation artistique, du sport scolaire du premier degré, ... autant de pratiques qui s'inscrivent dans les apprentissages éducatifs nécessaires aux milliers d'enfants scolarisés.

Tout ceci sera prochainement balayé. En effet, le 8 octobre dernier, le Ministre de l'Education Nationale a informé les associations complémentaires de l'école publique de deux décisions:

La diminution de 25% de la subvention sur l'exercice en cours, touchant ainsi brutalement le financement d'actions ayant pourtant fait l'objet de négociations et de contractualisations dans le cadre de Conventions Pluriannuelles d'Objectifs.

La non reconduction en septembre 2009 des conventions de compensation permettant le détachement d'enseignants pour des actions menées dans et autour de l'école.

Si les décisions annoncées le 8 octobre sont appliquées, elles affaibliront non seulement le système éducatif, mais perturberont également gravement l'équilibre économique et social de ce pays, sans parler de la liquidation pure et simple de structures et de projets construits au fil des années dans le seul but de l'intérêt général.

Peut-on, dans notre département, imaginer la disparition de l'AROEVEN (Association Régionale des Œuvres Educatives et de Vacances de l'Education Nationale), des CEMEA (Centre d'Entraînement aux Méthodes d'Education Active) des EEDF (Eclaireuses et Eclaireurs de France), des Francas, de la JPA (Jeunesse au Plein Air), de la Ligue de l'Enseignement (Ligue FOL 70) et de l'USEP (Union Sportive de l'Enseignement Primaire), de l'OCCE (Office Central de Coopération à l'Ecole), des PEP (Pupilles de l'Enseignement Public) ? Réalise-t-on que des milliers d'enfants ne bénéficieront plus de l'accompagnement éducatif associatif, complémentaire des rôles de l'école et de la famille? Comprend-on que des centaines d'enseignants et autres professionnels de l'Education se verront également privés du concours des associations ? Comprend-on que, sur les territoires, de multiples partenariats conclus entre les associations et les collectivités locales seront fragilisés voire anéantis, alors qu'ils ont rendu possible des politiques ambitieuses en faveur de l'enfance et de la jeunesse? Peut-on imaginer comment à l'avenir mobiliser des centaines de bénévoles hors du cadre associatif, sans structure de référence, sans projet pédagogique?

L'annonce unilatérale de l'arrêt du financement des postes d'enseignants détachés au 1 er septembre 2009 et de la diminution de 25% de la subvention 2008 allouée aux associations complémentaires de l'école publique, alors que les actions sont toutes engagées, ne se réfère qu'à des motifs économiques dont les associations visées contestent la validité.

Les associations complémentaires de l'école publique appellent les représentants de l'Etat, de l'Education Nationale, des collectivités, des syndicats, des parents d'élèves et des associations, à exprimer leur point de vue citoyen à propos de ces décisions ministérielles.

Elles informent également les partenaires de l'école qu'elles ont décidé d'avertir la population de la grave régression sociale qu'entraîneront les mesures annoncées et qu'elles sauront:

-faire la preuve de l'utilité sociale et de la saine gestion désintéressée de leurs activités,

-démontrer l'intérêt de la poursuite de la mission de service public qui leur est confiée. »

Entendu cet exposé, le Conseil Communautaire, conscient du rôle essentiel que jouent ces associations sur le plan social et éducatif, demande, à l'unanimité moins deux abstentions, au Premier Ministre et au Ministre de l'Education de renoncer à toute mesure affaiblissant ou mettant en péril ces structures qui sont des acteurs incontournables de la cohésion sociale.

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 20:29


C'est sous un ciel pluvieux que s'est déroulée la cérémonie de commémoration de l'armistice signé le 11 novembre 1918. Après avoir lu le discours transmis par M. le Secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants, M. le Maire a rappelé qu'une autre date importante méritait une pensée. C'est en effet le 18 novembre 1944 que Belverne fut libéré par le 1er Régiment des Volontaires de l’Yonne.
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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 21:12

Développement durable ?

 

On appelle oxymore une figure de style consistant à juxtaposer deux mots contradictoires, comme « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles » (Corneille Le Cid 1636). Ce procédé autrefois réservé aux poètes pour exprimer l'inexprimable, est désormais régulièrement utilisé lorsqu'on veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes et nous faire croire à l'impossible. Pensez à un capitalisme moral, une mondialisation à visage humain, une guerre propre… ! Le « développement durable » relève de cet artifice.

Ça ne tient pas debout mais c’est justement le concept insensé et parfaitement équivoque de l'expression qui lui vaut son succès; certains retenant surtout le premier mot " développement ", entendant par là que le développement tel que mené jusqu'à maintenant doit se poursuivre et s'amplifier ; et, de plus, durablement (cinq ans, cent ans, mille ans ?) ; d'autres percevant dans l'adjectif " durable " la remise en cause des excès du développement actuel, à savoir, l'épuisement des ressources naturelles, la pollution, les émissions incontrôlées de gaz à effet de serre, le déséquilibre nord/sud...

Officiellement, il s’agirait d’un développement qui réponde aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.

 

Cette expression repose sur le dogme de la croissance continue et infinie sur lequel s’est fondée la société de la technique ; comme si dans un espace fini, le développement pouvait être illimité. L’impossibilité est déjà démontrée par la connaissance scientifique, la discussion ne porte que sur l’échéance ; et les palliatifs qui pourraient, si on les appliquait fermement, la reculer légèrement.

Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994), professeur émérite à l’Université de Vanderbilt (Tenessee), économiste roumain dont le nom est associé au concept de “décroissance”, a démontré que sur notre planète où 20 % de la population consomme 80 % des ressources naturelles, même une croissance nulle ne suffirait pas à juguler l’épuisement de la Terre. Pour ces 20 % les plus riches, il n’est pas de développement qui puisse être durable : le concept même de développement doit être revu. De gré ou de force, il faudra bien se résoudre à amorcer une “décroissance économique”. Dans le meilleur des cas, si elle est organisée, elle pourrait être soutenable, conviviale sinon elle sera violente…

 

Le “Grenelle de l’environnement” aurait pu permettre d’engager ce virage salutaire. Mais, dans cet ancien camp militaire où on exécutait les gens après la Révolution, les riches au pouvoir ont pris l’habitude de rouler dans la farine les pauvres qui les ont élus. C’est là qu’en 1796 fut arrêté, avant d’être guillotiné, Gracchus Babeuf (lui qui ayant perçu l’avènement du capitalisme, un système « à l’aide duquel on parvient à faire remuer une multitude de bras sans que ceux qui les remuent en retirent le fruit », défendait la nécessité d’une insurrection pacifiste pour instaurer une société plus juste). C’est encore là qu’en 1968, les rêves des prolos insurgés, dévoyés par leurs syndicats, ont été exécutés par la bourgeoisie. C’est toujours là qu’en 2007, les écolos oeuvrant pour la protection de l’environnement, se sont laissés berner par les libéraux (aux commandes ou prétendument dans l’opposition), qui ne les ont invités que pour participer au nettoyage du champ de bataille. D’ailleurs, que cela concerne la gestion et le partage des ressources de la Terre ou la préservation de l’environnement, il ne fallait pas rêver, pour ceux qui nous gouvernent l’interprétation de « développement durable » ne laisse planer aucun doute :

« Le développement durable, c'est pas moins de croissance, c'est plus de croissance !»
Nicolas Sarkozy, le 20 mai 2008 à Orléans.

 

Puisqu’il faut bien appeler un chat, un chat, chacun peut réfléchir et s’interroger sur les conséquences de l’utilisation de cette antinomie, et commencer par ne plus l’employer pour lutter, au moins, contre la pollution sémantique.

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12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 12:07

Commission des impôts indirects

 

La commission des impôts indirects convoquée à 18 heures a procédé à la révision annuelle de la liste des propriétés bâties et non bâties. Les modifications apportées font suite d’une part à la demande d’un particulier qui a souhaité que quelques unes de ses parcelles soient déclarées conformément à leur transformation (prés devenus friches ou verger).

D’autre part, à l'ajout automatique aux propriétés bâties, de deux constructions régulièrement déclarées au cadastre .

 

Réunion du conseil

 

Solidarité

A l’approche de l’hiver, Haumont et les communes voisines sinistrées par la tornade de cet été, manquent encore de moyens pour faire face à la situation. Une aide de 150€ a été votée.

 

Réparation cloche

Un devis de 388€ a été reçu pour la remise en état des paliers du joug de la petite cloche. Devis accepté à l’unanimité.

 

Acquisition de terrains

Un propriétaire envisage de vendre deux parcelles à la commune. Indépendamment du prix (à débattre), se posent les questions habituelles ; opportunité d’acheter à tel ou tel endroit, proximité de propriétés communales, possibilités et modalités de regroupement des lots constitués, possibilités d’exploitation. Rien ne sera décidé avant une visite avec le technicien ONF.

 

Forêt

Proposition d’état d’assiette des coupes

Sous ce terme, on désigne les parcelles qui seront exploitées et la nature des interventions qui seront pratiquées cet hiver. Exemple : première éclaircie dans la 4, coupe rase dans la 13, affouage dans la 17… Les travaux proposés s’inscrivent dans le plan de gestion à plus long terme (20 ans) adopté l’an dernier. 1800 m3 devraient être mis sur le marché.

 

Contrat de bûcheronnage

Notre bûcheron habituel, dont nous apprécions les prestations, a établi son devis pour la prochaine saison. Les tarifs augmentent, forcément…

Façonnage des grumes

13 € ht le m3

Façonnage des chablis

14,5 € ht le m3

Façonnage du bois de chauffage

20 € ht le stère

 

Devis d’assistance à l’exploitation des bois façonnés ; cubage sans classement

Afin de permettre la mise en vente des grumes de la parcelle d’affouage, l’ONF effectue le cubage et éventuellement le classement des bois abattus ; cette prestation n’est pas comprise dans les frais de garderie et s’élève à 918€.

 

Lots de perches et de chablis

Des lots de nettoyage, perches et chablis seront proposés aux habitants. Cette offre permet à la commune de faire réaliser gratuitement des travaux qui sinon, seraient facturés par l’ONF. C’est pourquoi les tarifs demandés sont si modiques. Attention toutefois, car les conditions d’accès, les quantités et qualités peuvent être très variables d’un lot à l’autre. L’inscription vaut acceptation sans condition de ces aléas.

 

Christine Boutin 

Le ministre de la ville sollicite la participation des communes (5000€ par projet) pour la mise en place de son dispositif “Maison pour 15€ par jour”. Faute de moyens financiers suffisants, le conseil municipal décline cette proposition à l’unanimité.

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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 17:20

 

Entreprises

Le groupement d’entreprises en charge de la construction des trois ponts enjambant la 2x2 voies (route des Valettes, route forestière et passage à faune) recherche un local pour l’implantation de ses bureaux. Une proposition de location du rez de chaussée du chalet pour un montant de 400€ par mois (charges en sus) est votée par le conseil. L’école de musique pourra provisoirement s’installer au temple pendant la période d’indisponibilité de la salle.

 

Participation

Un établissement scolaire sollicite une participation communale pour le financement d’un voyage auquel participe un élève du village ; la demande restant imprécise quant au plan de financement de ce projet, le conseil décide pour ce type d’évènement, de fixer la contribution de la commune à 25% du prix individuel dans la limite de 100€.

 

Extension réseau

Le dossier est bouclé ; les travaux de l’impasse du Cournot, d’un montant de 9613€ devraient bénéficier de 4672€ de subvention.

 

Logement communal

Le logement communal situé au dessus de la mairie sera bientôt vacant. La sympathique famille qui l’occupait depuis quelques années s’installera bientôt dans sa nouvelle maison à Frédéric-Fontaine. M. le Maire a déjà reçu une demande de location que le conseil accepte de satisfaire en reconduisant les conditions antérieures.

 

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28 juin 2008 6 28 /06 /juin /2008 13:18

Réunion du 24 juin 2008

Les responsables font le point sur l’état d’avancement du chantier ; deux millions de m3 de terre ont été déplacés. La couche de forme, est pratiquement terminée. Pour limiter les coûts financiers et environnementaux lors de cette phase, la méthode qui a été appliquée (mélange de chaux et de ciment avec des matériaux prélevés sur le site) aura épargné de nombreuses rotations de camions.
L’entreprise RAZEL, bien que gênée par des intempéries d’une exceptionnelle fréquence (180 jours soit 40% du temps), livrera cet été la première tranche de travaux. Débuteront alors simultanément la mise en place des différentes couches de chaussée et la réalisation des ouvrages d’art (passages supérieurs à faune et rétablissement de la route des Vallettes). Ces dernières constructions ne pouvant être terminées avant l’hiver, l’ouverture à la circulation se fera au printemps 2009. L’ensemble de ces travaux entraîne réglementairement la mise en œuvre de mesures compensatoires, réductrices et d’accompagnement qui ont fait l’objet d’engagements de la part du Conseil Général. Cette réunion a principalement pour but de s’assurer du bon respect de ces engagements.

 

Rétablissement des dessertes forestières
Telles qu’elles ont été prévues au printemps de l’année dernière (réunion et déplacement sur le terrain en avril 2007), les pistes et routes forestières sont en cours de terrassement.

 Remise en état RD299
La Direction des Services Techniques et des Transports attend la délibération demandant le classement de cette voie dans le domaine communal pour procéder à sa réfection. Une limitation de tonnage sera imposée afin de protéger cette petite route, ses utilisateurs et les riverains.

 Lutte contre le bruit
En raison des difficultés rencontrées lors d’une première tentative d’édification d’un merlon à La Noye, c’est une solution mixte (qui avait été préconisée par des riverains dès le mois d’avril 2003 !) qui sera appliquée ; merlon (moins haut) + matériaux absorbants (-27dba) + mur antibruit. La hauteur totale de ces dispositifs ne devrait nulle part être inférieure à 5,50m par rapport au niveau des chaussées.

Enrochement vers l’abribus
La stabilisation du talus que le Conseil Général s’était engagé à terminer est rendue difficile. Par négligence, une grande partie des dizaines de blocs de grès qui parsemaient le tracé de la nouvelle route et qui devaient être utilisés ici, ont disparu. Pour compléter le dispositif, il faut maintenant rechercher ailleurs des roches de même nature dont l’acheminement (1ou 2 camions) a un coût, certes limité, mais qui aurait pu être évité.  

 

  Des dizaines de blocs sont enfouis; ici nous sommes le 15 novembre 2006 dans la goutte des Craux.

 Pourtant, il restait encore des roches magnifiques en juillet 2007.

  

Chemin des Prés en dessous du Moulin
La construction de cette voie traversant une zone humide remarquable se heurte aux directives de la loi sur l’eau. Le dossier en cours d’instruction a déjà essuyé l’avis défavorable de l’ONEMA (Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques) qui trouve ce tracé peu pertinent et trop pénalisant pour l’environnement. Pour relancer le processus, le conseil municipal doit maintenant argumenter et justifier de la nécessité de cet aménagement pour espérer retourner la situation.
-         Le défruitement des terrains compris entre les deux ruisseaux (le cours actuel et l’ancien lit) ne peut se faire que par le milieu (si le chemin était à l’extérieur, il faudrait construire des ponts pour défruiter !). Le tracé proposé est donc le seul susceptible de remplir sa fonction.
-         L’ouverture de ce chemin pourrait s’avérer utile si l’installation de lagunage prévue au schéma directeur d’assainissement était possible à cet endroit.

 

  La nature des sols à cet endroit entraîne le développement d’une végétation hygrophile riche d’un point de vue écologique mais sans grand intérêt économique. Même si elles étaient précieuses au début du siècle dernier, plus personne n’envisage une activité agricole sur ces parcelles et les perspectives d’exploitation forestière y sont très limitées avec des peuplements essentiellement constitués d’aulnes, de saules… Ces maigres perspectives peuvent-elles suffire à justifier l’aliénation de cette zone sauvage ?

 

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 19:33

 

 Ça marche !

Quelques années après l'implantation d'un relais SFR, les téléphones mobiles du réseau Orange fonctionnent  à Belverne. Les antennes installées courant avril 2008 sur le pylône situé à côté du château d'eau ont commencé à émettre cet après midi à 15 heures.
 

 

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18 juin 2008 3 18 /06 /juin /2008 19:33

 Réunions du 11 et du 17 juin 2008

 

 

Un seul point à l’ordre du jour de ces rencontres ; la poursuite de la réflexion sur l’opportunité pour Belverne de disposer avec Etobon d’un Centre de Première Intervention (CPI) commun. Un responsable du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) conduit la première réunion et  répond aux questions. Etobon s’étant de longue date, doté de son centre de secours, il s’agit en fait de savoir quel intérêt le partage de cette structure pourrait avoir pour les deux communes. Les pompiers d’Etobon disposent déjà de tout l’équipement d’un CPI (véhicules, vêtements, moto pompe,…). Ils devraient prochainement être équipés d’un défibrillateur semi automatique. L’intérêt d’un tel appareil réside avant tout dans la promptitude de sa mise en œuvre ; chaque minute compte.

 

Intérêt financier :

La répartition sur 130 habitants supplémentaires du budget des pompiers entraînerait pour la commune et les contribuables d’Etobon une réduction du tiers de la charge inhérente à cette structure.

 

Intérêt opérationnel :

Il est possible d’espérer un gain de 5 à 10 minutes sur les délais d’intervention à Belverne selon que les secours partent d’Héricourt ou d’Etobon.

Note : en cas d’intervention sur une des deux communes, les pompiers d’Etobon et d’Héricourt, continueront à être engagés simultanément, de sorte que dans l’hypothèse où les secours d’Etobon seraient indisponibles ou insuffisants, cela n’occasionne aucun retard dans la mise en œuvre des moyens.

Au niveau de l’intervention elle-même, une meilleure connaissance de leur secteur donne un avantage aux “locaux”.

En ce qui concerne la défense incendie, la maintenance et la manipulation régulières des bornes, à l’occasion des manœuvres dominicales, garantit un fonctionnement optimum en cas de besoin.

 

Un accord de principe a été rapidement donné. La nouvelle structure serait administrée par le comité syndical d’un SIVU (Syndicat Intercommunal à Vocation Unique) à créer. Les dépenses seraient calculées au prorata des populations respectives des deux villages. La procédure administrative de création pourrait aboutir fin 2008, début 2009.

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14 juin 2008 6 14 /06 /juin /2008 20:35

3 septembre 2012

 

Enzo est assis à sa place, parmi ses 32 camarades de CP. Il porte la vieille blouse de son frère, éculée, tâchée, un peu grande. Celle de Jean-Emilien, au premier rang, est toute neuve et porte le logo d'une grande marque.

La maîtresse parle, mais il a du mal à l'entendre, du fond de la classe. Trop de bruit. La maîtresse est une remplaçante, une dame en retraite qui vient remplacer leur maîtresse en congé maternité. Il ne se souvient pas plus de son nom qu'elle ne se souvient du sien. Sa maîtresse a fait la rentrée, il y a trois semaines, puis elle est partie. La vieille dame de 65 ans est là depuis lundi, elle est un peu sourde, mais gentille.
Plus gentille que l'intérimaire avant elle. Il sentait le vin et criait fort. Et puis il expliquait mal. Du coup Enzo ne comprend pas bien pourquoi B et A font BA, mais pas dans BANC ni dans BAIE ; ni la soustraction ; ni pourquoi il doit connaître toutes les dates des croisades. On l'a mis sur la liste des élèves en difficulté, car il a raté sa première évaluation. Il devra rester de 12h à 12h30 pour le soutien. Sans doute aussi aux vacances.
Hier, il avait du mal à écouter la vieille dame, pendant le soutien ; son ventre gargouillait. Quand il est arrivé à la  cantine, il ne restait que du pain. Il l'a mangé sous le préau avec ceux dont les parents ne peuvent déjà plus payer la restauration scolaire.

Il a commencé l'école l'an dernier, à 5 ans. L'école maternelle n'est plus obligatoire, c'est un choix des mairies, et la mairie de son village ne pouvait pas payer pour maintenir une école. Son cousin Brice a eu plus de chance : il est allé à l'école à 3 ans, mais ses parents ont dû payer. La sieste, l'accueil et le goûter n'existent plus, place à la morale, à l'alphabet ; il faut vouvoyer les adultes, obéir, ne pas parler et apprendre à se débrouiller seul pour les habits et les toilettes : pas assez de personnel. Les enseignants, mal payés par la commune, gèrent leurs quarante élèves chacun, comme une garderie. L'école privée en face a une vraie maternelle, mais seuls les riches y ont accès.

Brice a moins de mal, malgré tout, à comprendre les règles de l'école et ses leçons de CP, car le soir, en plus, il va à des cours particuliers; ses parents ne peuvent pas l'aider pour les devoirs, ils font trop d'heures supplémentaires.

Mais Enzo a toujours plus de chance que son voisin Kévin : il doit se lever plus tôt et livrer les journaux avant de venir à l'école, pour aider son grand-père, qui n'a presque pas de retraite.

Enzo est au fond de la classe. La chaise à côté de lui est vide. Son ami Saïd est parti, son père a été expulsé le lendemain du jour où le directeur (un gendarme en retraite choisi par le maire) a rentré le dossier de Saïd dans Base Élèves. Il ne reviendra jamais. Enzo n'oubliera jamais son ami pleurant dans le fourgon de la police, à côté de son père menotté. Il parait qu'il n'avait pas de papiers...  Enzo fait très attention : chaque matin il met du papier dans son cartable, dans le sac de sa maman et dans celui de son frère.
Du fond, Enzo ne voit pas bien le tableau.
Il est trop loin, et il a besoin de lunettes. Mais les lunettes ne sont plus remboursées. Il faut payer l'assurance, et ses parents n'ont pas les moyens.

L'an prochain Enzo devra prendre le bus pour aller à l'école. Il devra se lever plus tôt. Et rentrer plus tard. L'EPEP (Etablissement Public d'Enseignement Primaire) qui gère son école a décidé de regrouper les CP dans le village voisin, pour économiser un poste d'enseignant. Ils seront 36 par classe. Que des garçons. Les filles seront dans une autre école.

Enzo se demande si après le CM2 il ira au collège ou, comme son grand frère Théo, en centre de préformation professionnelle. Peut-être que les cours en atelier seront moins ennuyeux que toutes ces leçons à apprendre par coeur. Mais sa mère dit qu'il n'y a plus de travail, que ça ne sert à rien.

Le père d'Enzo a dû aller travailler en Roumanie, l'usine est partie là-bas. Il ne l'a pas vu depuis des mois. La délocalisation, ça s'appelle, à cause de la mondialisation. Pourtant la vieille dame disait hier que c'est très bien, la mondialisation, que ça apportait la richesse.

Ils sont fous, ces Roumains !

Il lui tarde la récréation. Il retrouvera Cathy, la jeune soeur de maman. Elle fait sa deuxième année de stage pour être maîtresse dans l'école, dans la classe de monsieur Luc. Il remplace monsieur Jacques, qui a été renvoyé, car il avait fait grève. On dit que c'était un syndicaliste qui faisait de la pédagogie. Il y avait aussi madame Paulette en CP ; elle apprenait à lire aux enfants avec des vrais livres ; un inspecteur venait régulièrement la gronder ; elle a fini par démissionner.

Cathy a les yeux cernés : le soir elle est serveuse dans un café, car sa formation n'est pas payée. Elle dit : «A 28 ans et un bac +5, servir des bières le soir et faire la classe la journée, c'est épuisant.» Surtout qu'elle dort dans le salon chez Enzo, elle n'a pas assez d'argent pour se payer un loyer.

Après la récréation, il y a le cours de religion et de morale, avec l'abbé Georges. Il faut lui réciter la vie de Jeanne d'Arc et les dix commandements par coeur. C'est lui qui organise le voyage scolaire à Lourdes, à Pâques. Sauf pour ceux qui seront convoqués pour le soutien.

Enzo se demande pourquoi il est là.

Pourquoi Saïd a dû partir.

Pourquoi Cathy et sa mère pleurent la nuit.

Pourquoi et comment les usines s'en vont en emportant le travail.

Pourquoi ils sont si nombreux en classe.

Pourquoi il n'a pas une maîtresse toute l'année.

Pourquoi il devra prendre le bus.

Pourquoi il passe ses vacances à faire des stages.

Pourquoi on le punit ainsi.

Pourquoi il n'a pas de lunettes.

Pourquoi il a faim.

Projection basée sur les textes actuels, les expérimentations en cours et les annonces du gouvernement. Est-ce l'école et le monde que nous voulons ?  Réagissons pour que tout cela reste (ou devienne) une fiction. 
 

Ce message accompagnant une invitation de l'Association des Parents d'Elèves de Rignac (du côté de Rodez, Saint-Affrique et Millau) a été publié sur Rue89 par Yvee le 11 juin 2008. N’hésitez pas à le diffuser !

 

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 21:35

Géographie :

En limite méridionale du massif des Vosges, Belverne petit village paisible blotti au milieu d’un grand massif forestier vallonné, étend son territoire sur 615 hectares à une altitude moyenne de 400 mètres.

Les affleurements du sous-sol révèlent des formations du permien et du trias avec des grès parfois fins, parfois grossiers à galets intercalés. Ces roches peu perméables protègent un aquifère de qualité alimentant de nombreuses sources. Trois ruisseaux, le Rhal, le Scey et le Fau qui est classé en première catégorie piscicole, constituent le réseau hydraulique.

Les vallées sont colonisées par l’aulne (dont le nom vernaculaire, verne a donné Belverne), alors que les sols des versants permettent le développement de chênes et de hêtres magnifiques dont la commune tire l’essentiel de ses revenus. Progressivement, la forêt reconquiert ce que l’agriculture délaisse. Cette nature sauvage a forgé l’identité de Belverne qui, bien que jouissant d’une situation particulièrement attractive, a su maintenir la stabilité de sa population et préserver son caractère rural.

 

Histoire :

Belverne fut réuni à la France le 10 octobre 1793 mais son nom apparaît dès l’an 1258 dans une pièce concernant différents échanges de biens entre les seigneurs de Champey d’une part et les monastères de Belchamp et de Vaux (près de Montbéliard) ; le territoire de Belverne y est cité comme limite. La seconde mention historique faite à la commune date de 1279, dans la vente de tout ce qu’ils possédaient à Belverne, par les frères Millaz et Henri de Ronchamp, à Renaud de Bourgogne Comte de Montbéliard. Par le jeu des successions, Belverne intégré à la terre d’Etobon fit provisoirement partie des possessions des Comtes de Bourgogne, mais en 1349, le duc Eudes de Bourgogne fut emporté par la terrible épidémie de peste qui ravageait l’Europe. Dès lors, la seigneurie d’Etobon, revenant dans les mains de Henri de Montfaucon, Comte de Montbéliard, ne cessera plus d’appartenir aux princes de Montbéliard.

En 1541, les progrès de la réforme prêchée par Luther ont été tels dans la seigneurie d’Etobon que tous ses habitants embrassèrent le culte protestant « … ils s’attachèrent d’autant plus profondément à la religion réformée que celle-ci leur apporta l’instruction car les pasteurs devinrent aussi les premiers instituteurs » (1).

A partir de 1715, le Prince de Montbéliard installera au village des fermiers anabaptistes, excellents agriculteurs, qui mettront les terres en valeur. En 1753, Parmentier n’était qu’un adolescent mais la culture de la pomme de terre était déjà couramment pratiquée par tous les habitants de Belverne.

Aujourd’hui encore, on nomme Belverne, Clairegoutte, Etobon, Frédéric-Fontaine et Magny d’Anigon qui constituaient la seigneurie d’Etobon, “Les Cinq Villages des Bois”.

 

(1) Notice historique sur les Cinq Villages des Bois, par Charles Iselin - 1904.

 

Lieux et monuments :

Les anciennes exploitations agro-pastorales avec leur porte de grange caractéristique en anse de panier ont été restaurées et constituent le bâti traditionnel du village dans lequel s’insèrent avec discrétion de nouvelles constructions judicieusement disséminées. Un patrimoine architectural remarquable enrichit le bâti typique en grès. Le temple, plusieurs fois démoli, fut reconstruit avec son magnifique clocher à bulbe en 1831. Les fontaines, dont la plus monumentale a été édifiée en 1868 à l’occasion de la création du réseau d’eau potable au village, sont toujours alimentées. Les autres bâtiments communaux tous réalisés selon d’excellentes proportions contribuent à l’harmonie générale ; la mairie, l’ancien château d’eau et le local de distillation où dans une ambiance conviviale, on continue à transformer les fruits des vergers en goutte savoureuse. Enfin, le cimetière dont la petite maison et l’enceinte en pierres de taille méritent l’attention, protège outre les tombes récentes, une partie ancienne préservée et d’une authenticité rare.


Références :
Mémoires historiques sur la seigneurie d’Etobon de Pierre-Frédéric Beurlin - 1880
Etude environnementale carte communale de Belverne
 

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