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22 septembre 2018 6 22 /09 /septembre /2018 21:51

Ahed Tamimi, en France, libre, mais en sursis...

 

Ahed Tamimi qui a "fêté" ses 17 ans en prison, a été libérée dimanche 29 juillet 2018, 21 jours avant la fin d’une peine odieuse de huit mois d’emprisonnement ferme assortie de trois ans de sursis, prononcée par le tribunal militaire d’Ofer, en Cisjordanie. À l’occasion de son passage en France cette semaine (15 au 23 septembre 2018), elle témoigne du calvaire auquel la poursuite de l’occupation de son pays par Israël, soumet le peuple palestinien. Elle appelle chacun à agir de façon non violente pour la Palestine (information sur les crimes israéliens, boycott des produits israéliens…). Le courage, la détermination dont font preuve Ahed et tous ceux auxquels elle pense et qui croupissent dans les geôles israéliennes, entretiennent l’espoir que cette occupation vieille de 70 ans, cessera, comme toutes les autres.

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16 juin 2018 6 16 /06 /juin /2018 12:06
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11 juin 2018 1 11 /06 /juin /2018 21:29

Dans les événements de mai et juin 1968 dont on célèbre le cinquantenaire, le Pays de Montbéliard détient une triste particularité : Sochaux a été le site où, sur ordre direct de Marcellin (ministre de l’intérieur), la répression fut la plus violente. En plus des nombreux blessés (parfois très grièvement ; membres inférieurs arrachés), on dénombrera deux morts ; Pierre Beylot et Henri Blanchet, abattus le 11 juin 1968 devant l’ancienne ARS.

Sanglant 11 juin 1968 à Sochaux; Pierre Beylot, Henri Blanchet

« À tous ceux qui demandent pourquoi le drapeau rouge flotte sur les usines occupées, ces quelques semaines de lutte, et surtout cette journée du 11 juin 68, apportent une réponse. Chaque conquête de la classe ouvrière a coûté beaucoup de larmes, de peine et de sang. Si le drapeau est rouge, il l’est du sang de l’ouvrier versé généreusement pour qu’enfin quelque chose change » (discours de Oreste Pintucci, secrétaire du syndicat CGT Peugeot-Sochaux lors des obsèques de Pierre Beylot, 13 juin 1968).

Revenons au matin du lundi 10 juin 1968. À l’issue de 22 jours de grève infructueuse, les salariés sont appelés à reprendre le travail...

Extrait du livre « Une milice patronale : Peugeot » de Claude Angeli et Nicolas Brimo, éditions Maspéro, 1975 :

"Le lundi 10 juin, dès quatre heures du matin, les deux cent cinquante cars Peugeot déversent leurs cargaisons d’ouvriers sur les parkings de l’usine. Les drapeaux rouges ont été enlevés, les murs rapidement badigeonnés et les slogans vite effacés du bitume. Les machines se remettent à tourner mais le cœur n’y est pas. Dans les ateliers, des bruits courent : les chefs s’apprêtent à accélérer les cadences; la direction va exiger dix-sept samedis de travail supplémentaires pour rattraper les pertes à la production. Une fois de plus, la base a le sentiment d’avoir été piégée.

A neuf heures du matin, le climat devient lourd. la grogne s’étend. A la carrosserie, ça discute ferme. « J’en ai marre, dit un ouvrier, je m’en vais chez moi ». D’autres se mettent à remonter la chaîne des « 404 », poste après poste, ouvrier après ouvrier : « Viens, on va au bureau ». Bedonnant et chauve, le directeur de la « carrosserie » voit bientôt arriver cinq ouvriers dont deux délégués : « Vous n’allez pas recommencer, non? »

Ils vont recommencer. Ils sont très vite soixante-quinze qui font le tour des ateliers voisins du leur. Des jeunes : le plus âgé doit avoir à peine trente ans. Et leur groupe grossit, de bâtiment en bâtiment. A dix heures, on ne travaille plus guère dans l’usine. La maîtrise fait ce qu’elle peut mais il est déjà trop tard. Des ouvriers quittent l’usine et s’installent au long de l’avenue d’Helvétie qui relie Sochaux à Montbéliard et sur laquelle s’ouvrent les grilles de l’usine. En petits groupes compacts, on y attend l’arrivée des délégués syndicaux.

A quinze heures, tout est joué: dix mille ouvriers de la première et de la seconde équipe votent « la grève avec occupation ». On réinstalle les drapeaux rouges sur les portes de l’usine.

Quand tombera la nuit, quelques centaines d’ouvriers seulement resteront sur place. Répartis aux quatre coins de l’usine, ils assureront la sécurité et les piquets de grève.

Le tableau de chasse des CRS

A trois heures du matin, l’assaut est donné. Sur deux fronts. Des gendarmes mobiles investissent les portes de l’usine tandis qu’un commissaire de police somme les grévistes d’évacuer les lieux.

Au même moment, les CRS franchissent les murs d’enceinte. L’opération est bien menée, la souricière bien tendue. L’effet de surprise a joué à plein : les policiers matraquent même ceux qui dorment. Personne ne les attendait et les grévistes fuient en ordre dispersé. CRS et gendarmes seront rapidement maîtres du terrain.

Tout s’est réglé à Paris. La reconquête de l’usine a été décidée dans la soirée par la direction générale de Peugeot et Raymond Marcellin avec, naturellement, le feu vert de Georges Pompidou. Pour assurer le succès de l’opération, il fallait rester discret : ni la direction de l’usine de Sochaux, ni le préfet du Doubs n’étaient au courant de ce qui se tramait à quatre cents kilomètres de là. Il fallait frapper fort et vite comme chez Renault, à Flins, en finir avec ces ouvriers qui avaient eu l’impudence de « recommencer ». A l’aube, c’est chose faite.

A quatre heures trente du matin, les CRS chargent pour la première fois. Maintenant on se bat. De la ville viennent les premiers renforts, des ouvriers, mais aussi des lycéens. Certains se joignent aux secouristes déjà débordés, d’autres se battent derrière et devant les barricades.

Aux pierres que les ouvriers lancent par-dessus les murs, les CRS ripostent à coup de grenades lacrymogènes et offensives. Chacune de leurs salves est suivie d’une sortie et d’une charge. Chaque fois, les ouvriers reculent d’une centaine de mètres, se regroupent derrière leurs barricades et repartent à l’assaut.

A plusieurs kilomètres de l’usine, dans cette agglomération qui s’étend autour de Sochaux et de Montbéliard, et où vivent près de cent mille personnes, chacun entend les explosions des grenades. « Dix éclatements à la minute », note un journaliste local.

Vers dix heures du matin, les grévistes rendent aux CRS la monnaie de leur pièce. Ils pénètrent dans l’usine. « On a franchi le petit mur d’enceinte près de la porte « J », raconte un ouvrier qui combattit dans les rangs des FTP pendant la Résistance. Et les CRS se sont mis à foutre le camp. Alors, j’ai vu leur gradé qui sortait son revolver et qui tirait. Et nous, on continuait à avancer. Il a couru rejoindre les autres à cent mètres de là, peut-être. Alors, ils ont pris leurs fusils. On était « fin-fous ». On a bondi vers un command-car qui était là, vide. On a trouvé deux mousquetons. On a cassé les crosses. Puis, on a mis le feu au réservoir et on est vite ressorti de l’usine ».

Mais trois balles des CRS ont fait mouche. Près de la cabine des gardiens, Pierre Beylot, 24 ans, est en train de mourir. Deux autres de ses camarades sont blessés par balle. Les CRS s’affolent et emploient les grands moyens. Ils visent les manifestants avec leurs fusils lance-grenades, Henri Blanchet, 49 ans, « soufflé » par l’explosion, tombe du mur sur lequel il était monté. Il meurt sur le coup : fracture du crâne. Serge Hardy, 36 ans, atteint à la jambe par une grenade, devra être amputé dans la soirée, au-dessus du genou. Une troisième grenade fait mouche: Joël Royer, 18 ans, militant des jeunesses communistes, perdra son pied droit.

A quatorze heures trente les combats reprendront. L’arrivée des renforts des CRS rallume les bagarres. Un motard est lapidé par les grévistes. En s’enfuyant, il abandonne sa moto qui flambe aussitôt.

A la nuit, après dix-huit heures de combats, c’est enfin la trève. Les responsables syndicaux ont pu rencontrer la direction et les CRS se retirent à l’intérieur de l’usine. Peugeot cède. Seule concession des délégués ouvriers : l’usine ne sera plus occupée. A vingt et une heures, ordre est donné aux policiers de quitter l’usine et Sochaux."

Les CRS ne manqueront pas leur sortie. Ils arrosent leur départ. A la grenade. Sur la route de Belfort, les policiers épuisent leurs stocks. Contre la foule, contre des boutiques. Et même en passant, sur la place de l’église, à Vieux-Charmont, au moment où le curé raccompagne les enfants après le catéchisme.


 


 

Jean Cadet avait 32 ans à l’époque, il était l’un des secrétaires CGT qui menaient les négociations avec la direction: « nous avons obtenu 14% d’augmentation des salaires, une généralisation de la quatrième semaine de congés payés, une réduction de 75 minutes du temps de travail et la reconnaissance de l’action syndicale ».

 

Cette commémoration doit rappeler aux générations d’aujourd’hui, la détermination dont ont fait preuve les générations précédentes. Rien n’était plus facile hier, rien n’a été donné, tout ce qui a été conquis a été chèrement payé. Cadences, temps de travail, salaires, samedis travaillés... aujourd'hui comme hier, la seule limite à l'oppression, c'est la résistance à l'oppression.

 

 

 

 

1968 /  2018

Les Amis du Monde Diplomatique Nord Franche-Comté, les Amis de l’Emancipation Sociale

 vous invitent  au cinéma Méliès à LURE

Vendredi 22 juin 2018 à 20h30 (5.90€)

 

 Mai 68, la belle ouvrage

de Jean-Luc Magneron (version 52 ‘)

 

Plongé au sein de la mêlée de 68, Jean-Luc Magneron en rapporte des images édifiantes qui montrent,  avec une précision difficilement réfutable, l’utilisation délibérée et systématique par l’Etat de violences policières. Les témoins, journalistes, médecins, étudiants, passants, résidents du quartier latin unissent leurs voix pour décrire ce qui relève d’un scandale moral et d’une faillite de l’Etat de droit.  Il s’inscrit contre l’intox alimentée à l’époque par le gouvernement à propos des « blousons noirs » et de « la pègre ». Il renvoie à la violence en uniforme et à la soumission aux ordres donnés, qui sont, aujourd’hui encore, utilisées contre ceux qui résistent aux politiques régressives menées par les gouvernements.

Ce film nous permettra de rappeler ce que fut Mai 68, cet événement dans notre histoire trop souvent relaté comme une révolution des mœurs. Il convient de redonner leur juste place à toutes celles et tous ceux qui ont mené la plus grande grève de notre histoire dans un contexte d’extraordinaire effervescence intellectuelle.

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21 mai 2018 1 21 /05 /mai /2018 15:17

Les sbires des collabos V/S

Vincent Lapierre, la SNCF, la fonction publique,

le code du travail, la Sécu…

À quelle(s) organisation(s) sectaire, violente, antidémocratique, peuvent bien appartenir ces nervis qui interdisent à Vincent Lapierre (journaliste indépendant, docteur en économie), de se joindre aux manifestations contre la destruction des services publics?!!! Quel danger peut bien représenter cet authentique et sincère défenseur du bien commun, et de tous les acquis que le gouvernement de la Libération a conquis, en mettant en œuvre le programme du Conseil National de la Résistance. L’interdiction de parler aux manifestants qui lui est signifiée, résulte de la crainte de voir révélée par un média non inféodé aux puissances d’argent, la stratégie carnavalesque organisée par la bien-pensance libérale, européiste, mondialiste, pour faire accepter au peuple, son sacrifice. Il ne suffit pas de gueuler « Tous ensemble, tous ensemble, ouhais ! », il faut joindre le geste à la parole !

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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 06:27

Palestine: soixante-dix ans après, la Nakba (catastrophe en arabe), continue.

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9 mars 2018 5 09 /03 /mars /2018 19:45

... ou comment le retour à "l'équilibre" d'un système ayant subi une perturbation, aussi modeste soit-elle, peut déclencher et permettre d'observer in vivo, tout un pan du dispositif qui contrôle le fonctionnement de notre société.

Mennel Ibtissem, censure, délit d’opinion, totalitarisme, 1984...

Un mal mystérieux, frappe certains artistes, hommes politiques ou intellectuels. Ces sujets, sensibilisés, déclenchent une réaction foudroyante qui peut les rendre subitement invisibles dans les médias et dans la plupart des salles françaises.

Quelque-soit leur talent ou leur popularité, qu’il s’agisse de Dieudonné l’un des humoristes les plus populaires du moment, de Stéphane Blet l’un des plus grands pianistes contemporains ou de Mennel Ibtissem, la jeune chanteuse d’origine syrienne, évincée de l’émission “The Voice”, personne ne semble à l’abri.

Que l’on soit fan de ce télé-crochet ou pas, au-delà de l'allégorie de la caverne que ce genre de spectacle perpétue, ce qui intrigue dans ce fait divers, c’est le torrent de haine, de bêtise et de mensonges que l’apparition de cette jeune candidate a suscité. Les stipendiés de la bien-pensance se sont livrés sans aucun scrupule à son lynchage médiatique, criant haro sur Mennel qui pour l’occasion, incarnait l’âne des "animaux malades de la peste". D’ailleurs, certains symptômes comme la rigueur de la censure et la banalisation du délit d’opinion peuvent effectivement faire penser à la peste brune. La drastique restriction de la liberté d’expression qui en résulte, amorce une terrifiante dérive vers 1984, la dictature orwellienne.

Une chanson en trois langues (dont l’arabe !), une coiffure originale et quelques anciens tweets d’adolescente ont été les principales raisons invoquées pour justifier la battue et le bannissement.

« Alléluia »,

ou « Hallelujah », le mot titre de la chanson de Léonard Cohen, (musique du film Shreck !), signifie littéralement louez jah, (Dieu). Cette expression est citée une vingtaine de fois dans l’ancien testament, livre que partagent et reconnaissent les fidèles des trois monothéismes ; juifs, chrétiens, et aussi musulmans (Coran, sourate 10, verset 94). L’interprétation en trois langues de ce tube, constitue un symbole de rapprochement et de paix entre les peuples ; serait-ce donc ce qui dérange et contrarie au plus haut point les va-t-en guerre du Nouvel Ordre Mondial et leurs affidés hargneux ?

Numéro 5 de la DDHC

Ces mêmes chiens de garde veulent aussi régenter les tenues vestimentaires. Ils sont parvenus à imposer aux députés dans l’hémicycle, le port de la cravate, laisse et nœud coulant symboliques de l’asservissement. Ils harcèlent les députées rétives jusque sur les plateaux de télévision. Ils stigmatisent les divergents qui s’habillent encore comme ils le souhaitent et partout, au travail ou à l’école, dans la rue ou sur les plages, préparent les esprits à accepter le port des uniformes, marqueurs de subordination et d’appartenance sociale. Les sbires du pouvoir sont-ils si ignorants qu’ils méconnaissent l’article 5 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui énonce : La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

Armes de destructions massives

Quant aux anciens tweets perso que des fouille-merde ont exhumés, les pitoyables polémistes en charge de la police de la pensée nous enjoignent de les estimer condamnables, en particulier lorsque ces messages mettent en cause la responsabilité de leurs maîtres dans l’émergence du terrorisme et dans les guerres meurtrières menées par les coalitions occidentales pour déstabiliser le Moyen Orient. (Selon l’Organisation Syrienne des Droits de l’homme, en 2017, ces coalitions sont à l’origine de 465 000 morts en Syrie et depuis 1990, de trois à quatre millions de morts dans les guerres états-uniennes de l’Afghanistan à la Libye ; il y a là, largement de quoi alimenter un certain ressentiment). Pour s’affranchir des mensonges des grands médias auxquels Macron tient absolument à réserver le monopole des "fake news", et tant que Jupiter n’aura pas créé le ministère de la vérité qu’il appelle de ses vœux 2018, il est encore possible d’ouvrir les yeux et les oreilles pour accéder directement aux sources via internet (sources souvent moins filtrées, plus fiables et plus diverses lorsqu’elles sont internationales donc souvent en anglais ; d’ailleurs même Macron ment moins lorsqu'il s'exprime en anglais!). Voici par exemple deux questions auxquelles peu de citoyens ont pu entendre des réponses documentées : "Qui a créé Al Qaida ?", "Pourquoi la guerre a-t-elle éclaté en Syrie ?" :

Dans la première vidéo, c’est Hilary Clinton elle-même qui s’exprime au sujet de la création d'Al Qaida.

Dans la deuxième vidéo, Roland Dumas (ancien ministre français des affaires étrangères) dénonce le fait que deux ans avant le début (2011) des manifestations anti Assad en Syrie, émeutes ayant servi de prétexte au déclenchement de l’intervention militaire coalisée dans ce pays (2014/2015), les occidentaux préparaient déjà cette guerre qui était d’ailleurs prévue de bien plus longue date. Dans une note interne du ministère des affaires étrangères de l’état israélien, rédigée en hébreux (1981) et révélée par Oded Yinon dans le Journal du Département d’Information de l’Organisation Sioniste Mondiale (1982), puis traduite la même année en anglais par Israël Shahak (The Zionist Plan for the Middle East), puis en Français par Maria Poumier (Le Plan Sioniste pour le Moyen-Orient), on peut lire à la page 54 de l’édition française (2015) "La dissolution de la Syrie puis de l’Irak (…) voilà le premier objectif d’Israël sur le front Est à long terme ; tandis que la dissolution du pouvoir militaire de ces états est l’objectif immédiat". Avant de passer à l’action, les diplomaties occidentales ont cherché des appuis pour soutenir leurs crimes ; lorsque Roland Dumas a été contacté, il a refusé de se joindre à la horde… dont il dresse le tableau de chasse : « ça s’est traduit par l’élimination d’un certain nombre de chefs d’état qui avaient plus ou moins, bien sûr, le soutien de leur peuple, je répète : l’Irak, la Libye, et la Syrie qui était en perspective. Et pourquoi ? Parce qu’en réalité tous ces jalons que je viens de désigner, ils avaient une attitude par rapport à un pays qui tient de très près les Américains, c’est à dire Israël, et qu’ils avaient tous la même position, c’est là ou je vous rejoins, sur le conflit israélo palestinien. Et donc l’idée que l’on voulait établir la démocratie... ça n’était pas pour établir la démocratie, c’était pour supprimer un certain nombre de régimes qui déplaisaient aux démocraties occidentales en raison de leur attitude vis-à-vis d’Israël, leur volonté d’imposer à Israël un régime ou un comportement qui soit plus favorable aux Palestiniens. » (lire l’article complet ici.)

La réaction du système à un tweet de 6 mots, est incontestablement symptomatique de la restriction de la liberté d’expression. Pas si étonnant que ce syndrome inquiétant qui accompagne tous les fascismes, resurgisse lorsque, comme le rapporte le magazine Valeurs Actuelles (18 juillet 2017), le pouvoir ne s’interdit plus de rêver tout haut, en se disant "prêt à tomber dans un despotisme doux", attitude que le ministre de la guerre justifie en invoquant la nécessité de lutter contre le terrorisme, Al Qaida, la propre créature de son suzerain.

 

 

Quant à répondre à la question de savoir si Mennel a été censurée de façon si exemplaire, parce qu’elle aurait colporté de fausses nouvelles ou au contraire parce qu’elle se serait approchée trop près de la vérité, et, comme Icare, se serait brûlée les ailes, si le doute est permis, chacun peut poursuivre la réflexion et compléter la documentation présentée, chercher de nouveaux éléments, consulter de nouvelles sources, mais attention, au dessus c’est le soleil !

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11 février 2018 7 11 /02 /février /2018 22:23

Une autre vidéo avec sous titres en français se trouve à la fin de l'article.

Le 15 décembre dernier, Ahed Tamimi et sa famille manifestaient contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. La situation a pris un tournant dramatique lorsque le cousin d’Ahed, Mohammed, 14 ans, a reçu une balle en caoutchouc dans la tête, tirée depuis une faible distance par un soldat israélien. L’adolescent a dû subir une lourde opération chirurgicale, pendant laquelle une partie de sa boîte crânienne a été retirée pour que la balle puisse lui être enlevée.

Plus tard le même jour, Ahed s’est, elle aussi, retrouvée face à des soldats israéliens qui étaient entrés dans la cour de sa maison, dans son village de Nabi Saleh. Une vidéo, la montre, sans arme, en train de frapper, de pousser et de donner des coups de pied à deux soldats israéliens portant un équipement de protection. Il est évident qu’elle ne représentait aucune menace sérieuse pour ces hommes, qui ne l’ont repoussée que légèrement.

Le 19 décembre, des soldats israéliens ont fait une descente au domicile d’Ahed pendant la nuit. La jeune fille a été arrêtée et est désormais accusée de voies de fait avec circonstances aggravantes, d’obstruction au travail des soldats et d’incitation à la violence.

En détention, elle a enduré des interrogatoires musclés, parfois de nuit, et des menaces ont été proférées à l’encontre de sa famille. Son procès aura lieu très prochainement devant un tribunal militaire israélien pour mineurs. Nous devons nous mobiliser rapidement et efficacement.

Rien de ce qu’a fait Ahed Tamimi ne saurait justifier le maintien en détention d’une adolescente de 16 ans. Celle-ci compte parmi les 350 mineurs palestiniens retenus dans des prisons ou des centres de détention israéliens.

La jeune fille risque jusqu’à 10 ans de prison, une sanction clairement disproportionnée.

 

L'écrivain israélien Gidéon Levy pose la question de savoir ce que vous auriez fait à la place du père d'Ahed, si des soldats d'une armée d'occupation étrangère avaient envahi la nuit votre domicile, sorti votre enfant du lit devant vos yeux, tout en la menottant avant de l'arrêter pour une période indéterminée, elle qui a giflé un soldat qui a envahi son pays, soldat représentant une occupation qui mérite bien plus que des claques.

Il est grand temps que le monde soutienne la lutte des Palestiniens pour leurs droits et leur dignité. Il faut mettre fin au colonialisme de peuplement et à l’apartheid israélien grâce à la résistance populaire et au mouvement international de Boycott - Désinvestissement - Sanctions.

 

Signez la pétition sur le site d’Amnesty ici, avant le 28 février 2018.

Lire l’article entier sur Agoravox ici.

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8 janvier 2018 1 08 /01 /janvier /2018 18:11
Rome : Appel à la paix du Pape François

 

Dans son homélie de Noël, urbi et orbi (à la ville et au Monde), prononcée le 25 décembre 2017 à Rome, le souverain pontife a délivré un message d’une grande sapience, dans lequel il dénonce à la fois "le modèle de développement déjà dépassé (qui) continue à engendrer de la dégradation humaine, sociale et environnementale" et surtout, c’est d’ailleurs ce qui constitue le cœur de son message, "le souffle des vents de guerre sur le monde".

Afin de dissiper le brouillard de mensonges qu’entretiennent les grands médias à ce sujet, il détaille les zones de conflits en cours, révélant "en creux", la stratégie à l’œuvre, et ses deux principaux instigateurs. Ce discours extraordinairement engagé de la part d’un pape témoigne du niveau gravissime de menace auquel les marchands d’armes nous ont conduit, et nous enjoint d’œuvrer à rendre notre monde plus humain, plus digne.

Cette énumération commence au Moyen Orient par le plus ancien conflit contemporain. Là-bas, les exactions commises par l’état israélien en Palestine continuent. Les interventions américaines dans les pays voisins ont causé plus de deux millions de morts et plongent ces nations arabes dans un chaos indescriptible, qui empêche toute solidarité entre elles alors que de nouvelles menaces du président Trump planent sur Jérusalem.

"Nous voyons Jésus dans les enfants du Moyen-Orient qui continuent à souffrir ( …), demandons la paix pour Jérusalem et pour toute la Terre Sainte (…), nous voyons Jésus dans les enfants Syriens (…), nous voyons Jésus dans les enfants de l’Irak (…), nous voyons Jésus dans les enfants du Yemen (…), nous voyons Jésus dans les enfants de l’Afrique (…) au Sud Soudan, en Somalie, au Burundi, dans la République Démocratique du Congo, dans la République Centrafricaine et au Nigeria (…). Prions pour que dans la péninsule coréenne les oppositions puissent être dépassées. À l’enfant Jésus nous confions le Venezuela. Nous voyons Jésus dans les enfants d’Ukraine (…), nous voyons Jésus dans les enfants dont les parents n’ont pas de travail et ont du mal à leur offrir un avenir sûr et serein (…), nous voyons Jésus dans les enfants obligés de travailler depuis tout petits ou enrôlés comme soldats (…), nous voyons Jésus dans les enfants contraints de quitter leur propre pays (…). Je revois Jésus dans les enfants que j’ai rencontrés dans mon dernier voyage au Myanmar et au Bangladesh (…). Engageons nous à rendre notre monde plus humain, plus digne."

Ce nouvel acte du pape François pour le bien commun et le respect du droit et des résolutions de l’ONU, s’inscrit dans un long combat qu’il ne cesse de mener en faveur de la paix. Tout récemment, le 14 janvier 2017, il a inauguré l'ambassade palestinienne auprès du Saint Siège à Rome, en présence du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. 
En 2014 déjà, une de ses premières visites fut pour la Palestine où, demandant au convoi officiel de s’arrêter sur la route de Bethléem, il était descendu de la voiture pour se recueillir quelques instants, la main posée contre le béton devant le mur de séparation construit par Israël.

Appel à la paix face à l'escalade des menaces de guerre de ...

Après la messe qui suivit, célébrée place de la mangeoire, François avait invité Shimon Peres, le président israélien, et Mahmoud Abbas, le chef de l’autorité palestinienne à venir au Vatican, une première.

« Dans ce lieu où est né le Prince de la Paix, avait-t-il ainsi lancé, je voudrais vous adresser une invitation, à vous Monsieur le Président Mahmoud Abbas, ainsi qu'au président Shimon Peres, à élever ensemble avec moi une prière intense pour demander à Dieu le don de la paix. J'offre ma maison au Vatican pour que cette rencontre de prière ait lieu. Tous, nous voulons la paix. Tant de personnes la construisent chaque jour par de petits gestes... Beaucoup souffrent et portent patiemment le travail de tant de tentatives pour construire la paix. Tous, et surtout ceux qui sont au service de leur peuple, nous avons le devoir de devenir des artisans de paix, et d'abord par la prière. Construire la paix, c'est difficile, mais vivre sans la paix est un tourment ! Tous les hommes et les femmes de ce monde nous demandent de porter devant Dieu leur aspiration ardente à la paix. »

Note 1 : Jorge Mario Bergoglio, le pape François, est argentin, il vient du Sud. Il est le premier jésuite de l’histoire porté à la tête de l’Église catholique.

Les jésuites reçoivent une longue et exigeante formation intellectuelle qui peut aller jusqu’à 15 années d'études. Jorge Mario Bergoglio a étudié la philosophie, la psychologie et la théologie. Riche d'une grande spiritualité, doté d'un esprit pragmatique, fin politique, il est, comme beaucoup de jésuites, plutôt silencieux et fuit tout ce qui est ostentatoire.

 

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21 décembre 2017 4 21 /12 /décembre /2017 22:36

Toujours les conséquences de la Déclaration Balfour...

Peu de lecteurs peuvent imaginer le courage dont fait preuve ici Guillaume Meurice pour oser évoquer l’insupportable situation de la Palestine et des Palestiniens. Respect !

 

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20 décembre 2017 3 20 /12 /décembre /2017 20:23
Prix Goncourt 2017 : Eric Vuillard avec "L’ordre du jour",
ou comment les industriels ont choisi Hitler

 

Petite revue de presse, d’autant plus surprenante que, depuis des décennies, la plupart de ces médias n’avaient jamais osé révéler au grand public, les secrets honteux sur lesquels ce livre lève aujourd’hui un coin du voile :

 

Le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires et le plus attendu aussi, est décerné cette année à l’écrivain rennais Eric Vuillard, pour son ouvrage L’ordre du jour, publié chez Actes Sud. Un ouvrage qui s’intéresse à la montée du nazisme.

 

Pourquoi un écrit sur le nazisme ? « C’est un épisode durant lequel un pouvoir autoritaire s’installe avec la complicité des pouvoirs économiques, justifie l’auteur. L’acte d’écrire me permet de comprendre les mécanismes, les complicités qui sont à l’œuvre et d’y voir plus clair. Nous vivons nous aussi une période trouble. Les pouvoirs économiques se concentrent, les libertés se réduisent. »

 

Dans ce texte, l’écrivain se glisse dans les coulisses du pouvoir politique et économique allemand qui a soutenu l’arrivée des Nazis au pouvoir.« Rien n’est fiction dans ce petit livre, tout y est parfaitement documenté, jusqu’aux menus partagés par les personnages d’Éric Vuillard tandis qu’ils préparent le pire. L’auteur a épluché les articles de presse d’époque, lu les mémoires de ceux qu’il fait parler, épluché les minutes du procès de Nuremberg, conduit un véritable travail d’historien », écrivait en mai dernier notre confrère Stéphane Vernay.

 

L’Ordre du jour est un livre d’une puissance sidérante dans sa simplicité. En 160 (petites) pages, il montre comment « les plus grandes catastrophes s’annoncent souvent à petit pas » et « soulève les haillons hideux de l’histoire » pour raconter la marche vers l’abîme de l’Europe à travers deux moments. Le premier, c’est une réunion du 20 février 1933, où vingt-quatre puissants patrons allemands ( Krupp, Opel, Siemens…), reçus par Hermann Göring et Adolf Hitler, devenu chancelier un mois plus tôt, sont exhortés à financer la campagne du parti nazi pour les législatives, et s’exécutent. « Ce moment unique de l’histoire patronale, une compromission inouïe avec les nazis, n’est rien d’autre pour les Krupp, les Opel, les Siemens, qu’un épisode assez ordinaire de la vie des affaires, une banale levée de fonds. Tous survivront au régime et financeront à l’avenir bien des partis à proportion de leur performance », écrit, grinçant, l’auteur.

 

Le 20 février 1933, un mois avant les élections générales, une réunion secrète se tient à Berlin autour d’Hermann Goering et du nouveau chancelier allemand Adolf Hitler. Elle réunit "le nirvana de l’industrie et de la finance". Parmi ces vingt-quatre hommes, Gustav Krupp, Wilhelm von Opel, le patron de Siemens, d’IG Farben

Ces industriels vont donner aux nazis tout l’argent qu’ils réclament pour les élections. Si les nazis l’emportent "ces élections seront les dernières pour les dix prochaines années et même pour cent ans", dit Goering dans un éclat de rire sans provoquer l’effroi. 

Le nazisme s’effondrera mais BASF, Bayer, Agfa, Opel, IG Farben, Siemens, Allianz, Telefunken "sont là, parmi nous, entre nous". "Tous survivront au régime et financeront à l’avenir bien des partis à proportion de leur performance", rappelle Vuillard dans un troublant constat. Aujourd’hui encore, "notre quotidien est le leur. Ils nous soignent, nous vêtent, nous éclairent (…) Ces noms existent encore. Leurs fortunes sont immenses".

Orfèvre en écriture, Éric Vuillard a choisi de raconter l’Histoire en insistant sur les détails. "La vérité est dispersée dans toute sorte de poussière", écrit-il. En 160 pages, l’écrivain au regard implacable – rien n’est inventé, tout est vrai – embrasse de façon magistrale cette tragédie européenne du XXe siècle, aux accents encore contemporains. 

Origine des extraits et coupures ci-dessus :

Le Monde :http://www.lemonde.fr/livres/article/2017/11/06/le-prix-goncourt-recompense-eric-vuillard-pour-l-ordre-du-jour_5210830_3260.html

Sud Ouest :http://www.sudouest.fr/2017/11/06/prix-goncourt-2017-l-ordre-du-jour-ou-comment-les-industriels-ont-choisi-hitler-3924441-4608.php

Ouest France : https://www.ouest-france.fr/culture/livres/prix-goncourt/le-goncourt-pour-eric-vuillard-le-renaudot-pour-olivier-guez-5361413

Le Figaro :http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/11/06/97001-20171106FILWWW00123-eric-vuillard-prix-goncourt-pour-l8217ordre-du-jour-olivier-guez-prix-renaudot-pour-la-disparition-de-josef-mengele.php

L’Humanité : https://www.humanite.fr/le-prix-goncourt-decerne-eric-vuillard-pour-lordre-du-jour-644998

 

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