Malgré son caractère provocateur, "Abattre l'ennemi", le titre du récent ouvrage de Juan Branco, n'est pas un appel au meurtre. Pour rendre le pouvoir au peuple, nul besoin de violence pour abattre l'ennemi, éternel, dont il est question. Celui que désignait déjà Etienne de la Boétie voici cinq siècles; "l'ennemi, celui-là même que vous avez fait ce qu'il est" (...) "je ne vous demande pas de le pousser, mais seulement de ne plus le soutenir, et vous le verrez, tel un grand colosse dont on a brisé la base, fondre sous son poids et se rompre". Encore faut-il que chacun soit capable de vaincre ses démons; l'apathie, la résignation, la soumission qui conduisent à l'asservissement. Ensuite, après un bon décrassage des dominants (blancs d'investigations, tribunal révolutionnaire et commité de clémence, indépendance des médias), ce livre propose des outils qui, en cette année du 150ème anniversaire de la Commune de Paris, ne sont pas sans rappeler les principes proudhoniens, localisme, autogestion, referendum d'initiative populaire... que la République jacobine macronienne combat aujourd'hui à coup de matraque et de LBD.
L'expérience insurrectionnelle de la Commune de Paris (1871) a été réprimée avec une violence effroyable (plus de 20.000 parisiens massacrés en une semaine) par la République de l'époque représentée par Adolphe Thiers.
Juan Branco prophétisait en 2017: "le macronisme est une variante du fascisme"; nous y sommes...
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