Comment hiérarchiser les revendications.
Macron et la destruction de la Sécurité Sociale
Le mouvement des gilets jaunes a, dès le début, bénéficié d’un large soutien parmi la population, toutefois malgré la surprenante détermination des gens mobilisés, il faut reconnaître que les résultats sont bien maigres. L’oligarchie résiste, les citoyens engagés ont bien compris que même si Macron dégage, la lutte pour l’essentiel promet d’être longue et ils s’organisent dans cette perspective. Les collectifs se forment, se structurent, se rencontrent, débattent, échangent, s’arment de connaissances…, ils s’enracinent, et font éclater les raisons de la colère.
Après 50 ans, d’occupation du pouvoir par LA banque, 50 ans de trahison par les représentants qu’elle nous impose, la politique n’a été que recul et destruction, à un rythme qui s’est emballé depuis le traité de Maastricht, l’arrivée de l’Euro et avec nos trois derniers présidents ; le chantier de la reconstruction est colossal, par quel bout commencer ?
Un cas d’école, l’attentat contre la Sécurité Sociale.
Les magouilles de nos dirigeants sont diaboliques, sournoises et si sophistiquées que même si le peuple en avait le pouvoir, elles ne pourraient être combattues qu’à la double condition, d’associer dans une guerre sans fin, un véritable travail d’explication, que se gardent bien de mener les médias complices, et un véritable effort de compréhension de la part des citoyens. Mission impossible sans briser le monopole des puissances d’argent sur les médias, mais cette condition nécessaire serait encore loin d’être suffisante tant le mal est virulent. Un exemple, le CICE c'est de la dynamite pour...
La mesure phare de la politique de François Hollande, le CICE, le Crédit d’Impôts aux grandes entreprises était censé leur permettre d’améliorer leur Compétitivité et l’Emploi. L’état s’est privé de 20 milliards de ressources fiscales pour cette mesure qui aurait pu permettre d’embaucher 625 000 infirmiers, professeurs..., ou de financer la rénovation thermique de 700 000 logements ou la construction de 200 000 logements sociaux… mais qui n’a finalement permis de créer que 100 000 emplois. Les bénéficiaires, n’ont pas joué le jeu. Carrefour, le plus gourmand, qui a reçu cent trente millions d’Euros a licencié 4 500 employés. Pour les actionnaires tout va bien (le CAC40 a encore battu des records en 2018), mais par rapport à l’objectif affiché, sur le front de l’emploi, le CICE est un fiasco.
Pourtant à partir de cette année 2019,
-Macron double la mise qui va atteindre 40 milliards d’Euros,
-il pérennise la mesure en transformant le crédit d’impôts dus à l’État en allégement de cotisations sociales dues à la Sécu. Ainsi, il prépare subrepticement, sournoisement, silencieusement, l’asphyxie financière, du meilleur système de santé au monde, qui, privé de ressources n’aura d’autres choix que de réduire ses prestations.
-il ouvre le "marché de la santé" au privé. Il livre ainsi le marché de la protection sociale à des entreprises lucratives privées spécialisées dans les complémentaires santé et la rémunération des fonds de pension.
-il baisse le salaire des salariés sans même que la plupart d’entre eux en aient conscience, car il s’attaque à la part dite socialisée du salaire (ce que les malveillants appellent les charges), mais qui permet(tait) l’accès aux mêmes soins pour tous. Cette réduction du coût du travail vise évidemment à augmenter les profits et la rémunération des actionnaires.
Les conséquences pour les citoyens
Il expose la population à une explosion du coût de la protection sociale et du coût du reste à charge, pour établir un service à l’américaine ; un système de soins de première classe pour les riches qui tend vers un service minimum pour les autres.
Comme si cela ne suffisait pas, le Projet de Loi de Finance de la Sécurité Sociale (PLFSS) 2019 introduira une innovation majeure dans les relations entre l’État et la Sécurité sociale. En abrogeant la loi Veil du 25 juillet 1994, l’État ne sera plus obligé de compenser auprès des caisses de sécurité sociale l’ensemble des exonérations de cotisations qu’il décidera. L’année même où la Sécu allait avoir un excédent budgétaire, mettant fin à l’obsession de la dette, l’État met à mal son autonomie et se prépare à créer du déficit pour poursuivre sa politique au service du capital.
Baisse des pensions, coupes dans les prestations sociales, réduction des remboursements de soins médicaux. Tout est fait pour mettre à bas le système de protection sociale et en finir avec le programme du Conseil National de la Résistance. Tant que ces collabos sadiques, ces vendus au diable, ces traîtres dépravés continueront à occuper le pouvoir, rien ne changera, leurs réformes iniques, leur répression aveugle ne causeront que misère supplémentaire ; qu’il s’agisse de la santé, de l’assurance chômage, du système des retraites... Au vu de leur rouerie sans limite, il n’y a rien de positif à espérer de ces prédateurs, rien ne les détournera de leurs protocoles, ce sera sans fin, à moins que...
Alors, comment hiérarchiser les revendications ? Par quoi faut-il commencer, qu'est-ce qui est prioritaire ? À partir de cet exemple, on constate à quel point il est illusoire de se focaliser sur tel ou tel effet de la politique qui est conduite, il faut attaquer le mal à la racine. Première évidence, dans le Macron, rien n’est bon ! Par conséquent, il faut d’abord éradiquer les parasites pour stopper l’infection puis supprimer dans la constitution ce qui constitue la source de leur puissance, pour instituer la démocratie telle qu’énoncée par l’article 2 : "Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple." et en même temps exiger une mesure en faveur de la double exigence de justice fiscale et de pouvoir d’achat : la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité
DONC: - 1 Macron démission/destitution (victoire symbolique mais gratifiante pour les GJ.)
- 2 RIC modification des articles 3, 11, ...
- 3 Baisse de la TVA sur les produits de première nécessité (effet bénéfique et immédiat pour tous)
- 4 Amnistie pour les Gilets Jaunes et justice pour leurs tortionnaires.