Le Service Public
d’Assainissement Non Collectif (SPANC)
La compétence assainissement non collectif qui relevait exclusivement de l’Etat, incombe désormais aux communes. L’article L. 2224-8 du CGCT définit leurs nouvelles obligations en matière d’assainissement non collectif :
"Les communes prennent obligatoirement en charge les dépenses de contrôle des systèmes d’assainissement non collectif." Le fonctionnement du service doit-être assuré par les redevances des usagers. Les prestations doivent être mises en œuvre avant le 31/12/2005 par la création d’un SPANC.
Compétence obligatoire:
Ce service DOIT contrôler que les dispositifs conçus, implantés et réalisés dans le respect des prescriptions réglementaires, fonctionnent bien et sont entretenus correctement. Il effectue :
- pour les ouvrages neufs : le contrôle de conception et de bonne exécution.
- pour les ouvrages existants : les contrôles de diagnostic et de bon fonctionnement.
Compétence facultative:
Ce service PEUT exercer la compétence entretien des dispositifs d’assainissement non collectif (en régie ou par un prestataire).
Soit la commune accepte d’exercer elle même ces compétences (Le contrôle et l’entretien peuvent faire l’objet de deux modes de gestion différents), elle peut mettre en place:
- une gestion directe, avec contrôles effectués par l’agent du SPANC (un employé communal à compétences multiples dans le domaine de l’eau qui consacre une partie de son temps à cette mission).
- une gestion déléguée à un prestataire de service.
Soit la commune transfère ces compétences :
- à un EPCI sans fiscalité propre. Ce sont les syndicats de communes (syndicat à vocation unique SIVU ou à vocations multiples SIVOM).
- à un EPCI avec fiscalité propre. C’est la communauté de communes.
L’EPCI peut alors mettre en place:
- une gestion directe, avec contrôles effectués par le personnel du SPANC (un ou plusieurs employés inter-communaux qui consacrent tout leur temps à cette mission).
- une gestion déléguée à un prestataire de service.
Les conséquences du transfert :
- Toujours responsables : Le transfert de compétence n’entraîne jamais le transfert du pouvoir de police administrative du maire, toujours compétent pour prendre toute mesure destinée à lutter contre la pollution ou maintenir la salubrité publique sur sa commune. De même pour son pouvoir de police judiciaire (constat d’infractions pénales).
- Mais plus dépendants : Si la compétence en assainissement non collectif a été transférée, l’organe délibérant de l’établissement délégataire est seul compétent dans ce domaine. Les conseils municipaux des communes membres ne peuvent plus intervenir dans l’organisation et la gestion du SPANC car ils ne sont plus compétents en matière d’assainissement non collectif.
- Et... : Si la compétence est transférée à un EPCI, il est plus facile d’atteindre la taille critique pour embaucher quelqu’un à temps plein. En contre partie il suffit qu’une commune compte plus de 3 000 habitants, pour que le budget du service ne puisse plus être équilibré par une subvention du budget général de l’EPCI. Ce transfert peut donc finalement entraîner pour les usagers, une augmentation des redevances d’assainissement qui devront équilibrer le service.