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Développer l'expertise citoyenne. Permettre aux habitants d'un petit village de prendre part à la gestion de leur commune. Services publics, chantiers, urbanisme, budget..., chacun peut s'informer, réfléchir, se forger une opinion sur les sujets dont débat le conseil municipal au niveau local et aussi plus globalement comprendre les grands enjeux du Monde en pleines tribulations...

18 novembre 1944, libération de Belverne et Etobon

Il y a 80 ans, le 18 novembre 1944, Belverne et Etobon étaient libérés. J'ai retrouvé ce précieux témoignage que l'un de nos libérateurs avait transmis, en 1994, à M. le Maire en poste à cette époque. Mon papa avait lu et recopié cette lettre dont voici la trancription.

Jean HACQUEBART-PETIT

1ère Armée - 2ème D.I.M.- 5ème R.T.M.

1er Régiment des Volontaires de l'Yonne.

35ème R.I. - 3ème Bataillon.

"Suite à notre conversation téléphonique, je vous fais part de mon témoignage sur l'attaque du 17 Novembre 1944, pour la progression vers FREDERIX FONTAINE et la libération de BELVERNE.

Pendant plusieurs semaines, notre première ligne était dans les bois devant Belverne.

L'église nous donnait l'heure jour et nuit. Tous les jours la pluie sans discontinuer.

En fin d'après-midi, seul rescapé de mon groupe de combat au cours de l'assaut, j'ai rejoint un deuxième groupe pour continuer la progression vers Belverne, le pont ayant sauté, nous l'avons franchi par un gros sapin posé sur les deux bords du pont.

Nous avons fait ensuite une pause pour refaire les groupes. A ce moment des mines disposées en quinconce ont explosé, déclenchées par un soldats cherchant à s'isoler dans un fourré.

La moitié de mon deuxième groupe a été mis hors de combat, en tuant et blessant la moitié d'entre nous.

Quand enfin nous sommes arrivés à Belverne, le village était presque désert.

Des mines partout, (dans les maisons, sur les routes et les chemins) et des victimes de ces engins.

Des prisonniers allemands ont été chargés de déminer, certains ont été fusillés par représailles.

Un sous-officier allemand, responsable du minage de Belverne et ses environs, ayant sur lui le plan complet du pays a été obligé de déminer, ce qui a évité de nouvelles victimes.

Le P.C. était installé dans un café.

Quand à notre section, elle s'est installée dans une grange pour la nuit. Impossible de dormir à cause des gelures aux pieds qui commençaient à se manifester. Ne pouvant plus marcher, j'ai été évacué avec plusieurs de mes camarades le surlendemain. Après 1 mois d'hôpital, j'ai rejoint ma compagnie le jour de l'attaque de BOURBACH LE HAUT en Alsace.

Voila une partie de mes souvenirs de l'attaque du 17 Novembre 1944."

 

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