Développer l'expertise citoyenne. Permettre aux habitants d'un petit village de prendre part à la gestion de leur commune. Services publics, chantiers, urbanisme, budget..., chacun peut s'informer, réfléchir, se forger une opinion sur les sujets dont débat le conseil municipal au niveau local et aussi plus globalement comprendre les grands enjeux du Monde en pleines tribulations...
... ou comment le retour à "l'équilibre" d'un système ayant subi une perturbation, aussi modeste soit-elle, peut déclencher et permettre d'observer in vivo, tout un pan du dispositif qui contrôle le fonctionnement de notre société.
Un mal mystérieux, frappe certains artistes, hommes politiques ou intellectuels. Ces sujets, sensibilisés, déclenchent une réaction foudroyante qui peut les rendre subitement invisibles dans les médias et dans la plupart des salles françaises.
Quelque-soit leur talent ou leur popularité, qu’il s’agisse de Dieudonné l’un des humoristes les plus populaires du moment, de Stéphane Blet l’un des plus grands pianistes contemporains ou de Mennel Ibtissem, la jeune chanteuse d’origine syrienne, évincée de l’émission “The Voice”, personne ne semble à l’abri.
Que l’on soit fan de ce télé-crochet ou pas, au-delà de l'allégorie de la caverne que ce genre de spectacle perpétue, ce qui intrigue dans ce fait divers, c’est le torrent de haine, de bêtise et de mensonges que l’apparition de cette jeune candidate a suscité. Les stipendiés de la bien-pensance se sont livrés sans aucun scrupule à son lynchage médiatique, criant haro sur Mennel qui pour l’occasion, incarnait l’âne des "animaux malades de la peste". D’ailleurs, certains symptômes comme la rigueur de la censure et la banalisation du délit d’opinion peuvent effectivement faire penser à la peste brune. La drastique restriction de la liberté d’expression qui en résulte, amorce une terrifiante dérive vers 1984, la dictature orwellienne.
Une chanson en trois langues (dont l’arabe !), une coiffure originale et quelques anciens tweets d’adolescente ont été les principales raisons invoquées pour justifier la battue et le bannissement.
« Alléluia »,
ou « Hallelujah », le mot titre de la chanson de Léonard Cohen, (musique du film Shreck !), signifie littéralement louez jah, (Dieu). Cette expression est citée une vingtaine de fois dans l’ancien testament, livre que partagent et reconnaissent les fidèles des trois monothéismes ; juifs, chrétiens, et aussi musulmans (Coran, sourate 10, verset 94). L’interprétation en trois langues de ce tube, constitue un symbole de rapprochement et de paix entre les peuples ; serait-ce donc ce qui dérange et contrarie au plus haut point les va-t-en guerre du Nouvel Ordre Mondial et leurs affidés hargneux ?
Numéro 5 de la DDHC
Ces mêmes chiens de garde veulent aussi régenter les tenues vestimentaires. Ils sont parvenus à imposer aux députés dans l’hémicycle, le port de la cravate, laisse et nœud coulant symboliques de l’asservissement. Ils harcèlent les députées rétives jusque sur les plateaux de télévision. Ils stigmatisent les divergents qui s’habillent encore comme ils le souhaitent et partout, au travail ou à l’école, dans la rue ou sur les plages, préparent les esprits à accepter le port des uniformes, marqueurs de subordination et d’appartenance sociale. Les sbires du pouvoir sont-ils si ignorants qu’ils méconnaissent l’article 5 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui énonce : La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.
Armes de destructions massives
Quant aux anciens tweets perso que des fouille-merde ont exhumés, les pitoyables polémistes en charge de la police de la pensée nous enjoignent de les estimer condamnables, en particulier lorsque ces messages mettent en cause la responsabilité de leurs maîtres dans l’émergence du terrorisme et dans les guerres meurtrières menées par les coalitions occidentales pour déstabiliser le Moyen Orient. (Selon l’Organisation Syrienne des Droits de l’homme, en 2017, ces coalitions sont à l’origine de 465 000 morts en Syrie et depuis 1990, de trois à quatre millions de morts dans les guerres états-uniennes de l’Afghanistan à la Libye ; il y a là, largement de quoi alimenter un certain ressentiment). Pour s’affranchir des mensonges des grands médias auxquels Macron tient absolument à réserver le monopole des "fake news", et tant que Jupiter n’aura pas créé le ministère de la vérité qu’il appelle de ses vœux 2018, il est encore possible d’ouvrir les yeux et les oreilles pour accéder directement aux sources via internet (sources souvent moins filtrées, plus fiables et plus diverses lorsqu’elles sont internationales donc souvent en anglais ; d’ailleurs même Macron ment moins lorsqu'il s'exprime en anglais!). Voici par exemple deux questions auxquelles peu de citoyens ont pu entendre des réponses documentées : "Qui a créé Al Qaida ?", "Pourquoi la guerre a-t-elle éclaté en Syrie ?" :
Dans la première vidéo, c’est Hilary Clinton elle-même qui s’exprime au sujet de la création d'Al Qaida.
Dans la deuxième vidéo, Roland Dumas (ancien ministre français des affaires étrangères) dénonce le fait que deux ans avant le début (2011) des manifestations anti Assad en Syrie, émeutes ayant servi de prétexte au déclenchement de l’intervention militaire coalisée dans ce pays (2014/2015), les occidentaux préparaient déjà cette guerre qui était d’ailleurs prévue de bien plus longue date. Dans une note interne du ministère des affaires étrangères de l’état israélien, rédigée en hébreux (1981) et révélée par Oded Yinon dans le Journal du Département d’Information de l’Organisation Sioniste Mondiale (1982), puis traduite la même année en anglais par Israël Shahak (The Zionist Plan for the Middle East), puis en Français par Maria Poumier (Le Plan Sioniste pour le Moyen-Orient), on peut lire à la page 54 de l’édition française (2015) "La dissolution de la Syrie puis de l’Irak (…) voilà le premier objectif d’Israël sur le front Est à long terme ; tandis que la dissolution du pouvoir militaire de ces états est l’objectif immédiat". Avant de passer à l’action, les diplomaties occidentales ont cherché des appuis pour soutenir leurs crimes ; lorsque Roland Dumas a été contacté, il a refusé de se joindre à la horde… dont il dresse le tableau de chasse : « ça s’est traduit par l’élimination d’un certain nombre de chefs d’état qui avaient plus ou moins, bien sûr, le soutien de leur peuple, je répète : l’Irak, la Libye, et la Syrie qui était en perspective. Et pourquoi ? Parce qu’en réalité tous ces jalons que je viens de désigner, ils avaient une attitude par rapport à un pays qui tient de très près les Américains, c’est à dire Israël, et qu’ils avaient tous la même position, c’est là ou je vous rejoins, sur le conflit israélo palestinien. Et donc l’idée que l’on voulait établir la démocratie... ça n’était pas pour établir la démocratie, c’était pour supprimer un certain nombre de régimes qui déplaisaient aux démocraties occidentales en raison de leur attitude vis-à-vis d’Israël, leur volonté d’imposer à Israël un régime ou un comportement qui soit plus favorable aux Palestiniens. » (lire l’article complet ici.)
La réaction du système à un tweet de 6 mots, est incontestablement symptomatique de la restriction de la liberté d’expression. Pas si étonnant que ce syndrome inquiétant qui accompagne tous les fascismes, resurgisse lorsque, comme le rapporte le magazine Valeurs Actuelles (18 juillet 2017), le pouvoir ne s’interdit plus de rêver tout haut, en se disant "prêt à tomber dans un despotisme doux", attitude que le ministre de la guerre justifie en invoquant la nécessité de lutter contre le terrorisme, Al Qaida, la propre créature de son suzerain.
Quant à répondre à la question de savoir si Mennel a été censurée de façon si exemplaire, parce qu’elle aurait colporté de fausses nouvelles ou au contraire parce qu’elle se serait approchée trop près de la vérité, et, comme Icare, se serait brûlée les ailes, si le doute est permis, chacun peut poursuivre la réflexion et compléter la documentation présentée, chercher de nouveaux éléments, consulter de nouvelles sources, mais attention, au dessus c’est le soleil !